L’heure est au bilan pour la loi Hamon concernant l’assurance de prêt. Les professionnels du secteur n’ont observé qu’une très faible proportion d’emprunteurs ayant résilié et remplacé leur contrat. 8 % de Français seulement ont changé d’assurance La réforme en matière d’assurance de prêt a renforcé l’ouverture du marché en permettant aux Français d’adopter une formule moins onéreuse à tout moment à partir de la deuxième année de souscription de la garantie initiale. Différents secteurs sont concernés par cette nouvelle règlementation : l’automobile, les crédits, mais aussi l’habitat. Mais au lieu de la révolution espérée, c’est la déception qui attendait les assureurs et courtiers immobiliers, qui estiment à 8 % seulement la part de ménages ayant résilié leur assurance auto ou multirisque habitation. La principale raison de cet « échec » est le manque d’information des consommateurs. La plupart ignorent même l’existence de cette possibilité, et ceux qui en ont entendu parler ne comprennent pas vraiment tout le bénéfice qu’ils peuvent tirer de la comparaison de plusieurs offres : non seulement ils ont une couverture mieux adaptée à leur profil, mais les économies potentielles peuvent être très importantes. Les professionnels ont un rôle important d’information et de conseil Le rôle d’information et de conseil des courtiers immobiliers indépendants est plus que jamais essentiel, pour faire connaître ses droits au public. La mise en concurrence des acteurs du marché permise par la loi vise en effet en premier lieu à donner du pouvoir d’achat aux ménages. De plus en plus souvent sollicités pour négocier les meilleures conditions de financement, ces professionnels doivent proposer aux assurés un véritable accompagnement afin de réduire le coût total du crédit, tout en étant bien couverts. Tout comme l’auto et le MRH, les assurances de prêt immobilier n’a connu que très peu de changements douze mois après l’entrée en vigueur de la loi Hamon. Toutefois, la multiplication des rachats de prêts immobiliers favorise le changement de police. Il reste à espérer que la sensibilisation constante par les spécialistes et le temps vont permettre à cette disposition règlementaire d’avoir un réel impact.