La Hongkong and Shanghai Banking Corporation a subi de nombreux revers ces dernières années, tant sur le plan financier qu’en termes d’image, sérieusement écornée par son implication dans de retentissants scandales, dont les ventes abusives d’assurance de prêt immobilier. 3,7 milliards de dollars de charges exceptionnelles pour 2014 Plusieurs événements ont pénalisé la HSBC, une des principales banques privées du monde, qui tire la moitié de ses revenus de son activité de banque de détail. En 2013, le contexte économique des pays émergents, où le groupe britannique est solidement implanté, a affecté ses chiffres. En 2014, le bilan n’est pas meilleur à cause du niveau des charges exceptionnelles, qui ont anéanti les immenses efforts déployés pour faire baisser les provisions pour prêts douteux, pour optimiser les procédures et augmenter la solvabilité. En effet, au total, ce sont 3,7 milliards de dollars qui ont été passés au titre de ces charges. Conséquence, le bénéfice net de la banque se réduit de 16 %. Une série de scandales financiers à l’origine des déboires de la HSBC Si ces charges exceptionnelles sont aussi élevées, c’est à cause de plusieurs scandales financiers. Le premier concerne la manipulation des taux d’intérêt et du marché des changes, le second est une fraude fiscale à grande échelle, la banque ayant aidé de hautes personnalités à dissimuler une partie de leurs revenus dans leurs pays respectifs. Mais les plus grosses provisions couvrent la commercialisation « forcée » d’assurances de prêt immobilier au Royaume-Uni. Ces contrats sont souscrits pour garantir le remboursement d’emprunts immobiliers ou de crédits à la consommation lorsque les emprunteurs se retrouvent dans l’incapacité de payer pour cause de décès, d’invalidité grave ou de perte d’emploi. Non seulement la banque britannique en a trop vendu, mais elle est coupable d’avoir mal informé ses clients sur les conditions et les risques, raison pour laquelle le régulateur britannique l’a condamné, comme plusieurs de ses concurrents, à rembourser les contractants. Malgré ses excuses, le puissant groupe bancaire a sérieusement entaché son image. Avec la forte concurrence qui règne sur le secteur, la perte de confiance de la part du public et les effets des problèmes actuels vont continuer à peser lourd sur ses résultats.