La baisse des taux de crédit en 2014 a largement profité aux primo-accédants et encouragé les renégociations en 2014. Néanmoins, l’année a également été celle de nombreux changements sur le marché immobilier, essentiellement dans un objectif de relance du secteur. Les primo-accédants grands gagnants La conjonction des taux extrêmement bas et de prix en repli a permis le retour des primo-accédants sur le marché. Ils sont de plus en plus jeunes (moins de 30 ans) à accéder à la propriété grâce à une capacité d’emprunt plus importante. En parallèle, les solutions d’accompagnement, en particulier les services des professionnels du crédit immobilier, aident les emprunteurs à mieux préparer leur projet d’acquisition afin d’obtenir l’accord de prêteurs plus exigeants. Des renégociations en augmentation La conjoncture a également encouragé de nombreux ménages à renégocier leur crédit immobilier afin de réduire le montant des mensualités ou la durée de remboursement. Les taux se maintenant à un niveau historiquement bas, il est encore temps de l’envisager pour tous les titulaires d’un emprunt immobilier. Toutefois, l’opération n’est rentable que si celui-ci se situe dans ses premières années d’existence, et que l’écart de taux entre celui du contrat initial et le taux actuel est supérieur ou égal à 1 point. Plusieurs types de frais accompagnent en effet une renégociation : les pénalités de remboursement anticipé réclamées par l’ancienne banque, l’assurance prêt obligatoire, le transfert de garanties, les frais de dossier et de notaire, auxquels s’ajoutent parfois des travaux de remise en état. Une succession de réformes D’un côté, le gouvernement met en place différentes mesures de relance : le dispositif de défiscalisation Pinel qui assouplit la loi Duflot en septembre, l’ouverture du PTZ+ dans le neuf en octobre, l’avantage fiscal exceptionnel pour les donations de terrains constructibles... D’autres sont à venir, notamment l’extension du PTZ réaménagé à l’ancien, le plafonnement des loyers à Paris. Des changements moins réjouissants se sont également produits : la hausse des frais de notaires dans plus de la moitié des départements, et peut-être la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Et en 2015 ? Pas de remontée des taux prévue jusqu’à la fin du premier trimestre, ce qui permet de continuer à miser sur le dynamisme des primo-accédants. Par ailleurs, la loi Pinel devrait faire redémarrer le marché locatif. Le secteur du neuf risque en revanche de souffrir du coût du foncier toujours prohibitif.