Depuis l’entrée en vigueur de la loi Hamon, les détenteurs de crédit immobilier disposent de plus de liberté dans le choix de leur assurance emprunteur. Jusqu’ici, les échos concernant ce dispositif sont plutôt positifs. Les changements concrets depuis la loi Chatel jusqu’à la loi Hamon Ces dernières années, les modalités de souscription et de résiliation de l’assurance emprunteur ont fait l’objet d’importantes réformes. Il y a eu la loi Chatel qui a autorisé la souscription d’une nouvelle assurance à la date anniversaire du crédit. Bien que difficile à mettre en pratique, puisque peu de banques étaient enclines à s’y soumettre, ce dispositif a révolutionné les usages en matière d’assurance de prêt immobilier. Avec l’entrée en vigueur de la loi Hamon le 26 juillet 2014, les détenteurs de crédit ont la possibilité de souscrire un contrat d’assurance emprunteur autre que celui proposé par la banque. Ils sont libres de changer d’assureur durant la première année du prêt. Seule condition : le niveau de garanties proposées par le contrat de substitution doit être au moins égal à celui du contrat de groupe. Les premiers échos de la loi Hamon se révèlent encourageants. La plupart des démarches entreprises aboutissent au résultat escompté, c’est-à-dire à un changement d’assurance crédit. Et les échecs sont rares. Cependant, peu d’assurés osent procéder au changement. En effet, nombreux sont ceux qui ne sont pas au courant des avantages qui en découlent. Les jeunes sont beaucoup plus motivés Pour cette année 2015, le champ d’application de la loi Hamon va être élargi aux assurances auto, moto et habitation. Les assurés auront donc la possibilité de mettre en concurrence les différentes offres du marché et pourront plus facilement changer d’assurance. Ils pourront souscrire un nouveau contrat au terme d’une année d’engagement. Dans ce contexte, les jeunes sont plus enclins à profiter de la liberté de choix offerte par ce dispositif pour bénéficier de meilleures conditions. Selon les résultats d’une enquête menée par TNS Sofres, environ 66 % des jeunes de 18 à 24 ans sont prêts à changer d’assurance après avoir fait jouer la concurrence. Chez les 25-34 ans, ils sont 59 % à partager le même avis. Dans les autres tranches d’âges, 61 % des 35-49 ans et 48 % des 50-64 ans ont le même point de vue. Toutefois, ils ne sont que 31 % chez les plus de 65 ans à avoir la même opinion. Cet engouement pour la confrontation des offres s’explique par le sentiment d’être « grevés » dès qu’il est question de cotisations. C’est le cas par exemple en matière d’assurance auto, où les seniors sont mieux lotis. Beaucoup se disent même être prêts à investir du temps pour bénéficier d’un meilleur contrat.