La loi Hamon qui autorise la substitution de l’assurance de prêt immobilier fait aussi réagir les assureurs traditionnels, qui comptent bien profiter de cette aubaine pour attirer de nouveaux clients. La Loi Hamon offre des opportunités aux assureurs traditionnels Ces dernières semaines, les assureurs traditionnels comme leurs concurrents en ligne et les banquiers-assureurs sont particulièrement actifs sur le marché de l’assurance emprunteur. En effet, la réforme portée par la Loi Hamon facilite la souscription par les emprunteurs immobiliers d’un contrat autre que celui de la banque. Depuis le 26 juillet 2014, les nouveaux propriétaires ont la possibilité, au cours de la première année de leur prêt, de résilier leur assurance initiale et de la remplacer sans frais. Cette disposition répond aux attentes des emprunteurs, qui déploraient le manque de temps avant la signature de l’offre de prêt pour effectuer cette démarche. Les assureurs traditionnels aussitôt saluent ce changement, qui réduit leur désavantage par rapport aux établissements prêteurs. Depuis le début de l’été donc, les offres d’assurance de prêt à des taux avantageux se multiplient dans tous les réseaux pour récupérer les clients qui ont opté pour les produits des banques, faute de connaissance de la règlementation ou de temps pour trouver un contrat alternatif. L’objectif est d’inverser la tendance du marché, qui établit à 21 % seulement le pourcentage des délégations d’assurance. Les assureurs traditionnels misent sur le multi-équipement Toutefois, la résiliation et la substitution ne sont possibles qu’à condition que le contrat de substitution présente des garanties équivalentes à celles du contrat initial. Bien que déplorant cette restriction, les professionnels estiment que « c’est une bonne réforme » et affirment avoir anticipé le problème. Voilà de quoi rassurer les emprunteurs, qui peuvent espérer des économies substantielles sans tracasseries administratives et sans risque d’être moins bien couverts. Par ailleurs, un projet gouvernemental d’harmonisation des définitions des différentes garanties est en cours afin de simplifier la comparaison et de limiter les abus de la part des banques prêteuses. Outre l’assurance-crédit, les assureurs traditionnels misent sur le multi-équipement, en proposant également des assurances habitation et automobile. Jusqu’ici, en effet, il n’est pas rare que les organismes prêteurs brandissent le spectre du refus d’octroi du prêt pour contraindre les emprunteurs à souscrire l’assurance emprunteur et d’autres produits.