Bien que le prêt immobilier soit le produit phare de la plupart des établissements financiers, les courtiers sont de plus en plus nombreux à diversifier leurs activités, notamment avec le regroupement de crédits. Regroupement de crédit pour éviter la dépendance au prêt immobilier L’atonie du marché immobilier observée depuis 2008 conduit les courtiers en crédit à chercher des voies de diversification afin de limiter leur dépendance. Et l’un des secteurs les plus rémunérateurs est le regroupement de crédits, désigné par les professionnels par l’acronyme RAC. Cette opération consiste pour l’emprunteur à faire racheter par un organisme financier tout ou partie de ses crédits en cours, qu’il s’agisse de prêts immobiliers ou à la consommation. Un nouveau contrat est alors signé. Étalé dans le temps, celui-ci permet une réduction significative du montant de chaque mensualité de remboursement. La solution est idéale pour ceux qui font face à des difficultés financières, recherchent une source de financement alternative ou veulent simplifier la gestion de leur budget grâce à cette dette centralisée. Tous les avantages du regroupement de crédits Grâce à l’application des taux d’intérêt plus élevés que ceux d’un prêt classique, le RAC est profitable. Bien que pesant 2 milliards d’euros, cette part de marché dite « intermédiée » reste faible. D’une part, le recours à un courtier spécialisé n’est pas encore un réflexe chez les consommateurs ; de l’autre, le produit est plus technique et complexe à mettre en place. Pour se doter de l’expertise nécessaire et devenir le premier courtier acteur majeur du RAC, certains n’hésitent pas à s’associer à des spécialistes du regroupement de crédits. Pour ces derniers, encore peu nombreux, l’objectif est d’augmenter le volume grâce à cet accès au marché immobilier. L’autre atout du RAC est qu’il ne présente aucun conflit d’intérêts avec le courtage en prêts immobiliers, ce qui n’est pas le cas des autres activités telles que l’assurance prêt immobilier ou la mise à disposition d’outils de comparaison en ligne d’offres d’épargne, des produits sur lesquels les courtiers risquent d’entrer en conflit avec les banques partenaires. Un accueil favorable à la loi Hamon L’assurance emprunteur est un marché qui a connu de nombreux bouleversements législatifs. On pense particulièrement à la loi Lagarde, ou plus récemment, la loi Hamon. En plus de la délégation d’assurance possible avant toute souscription d’un prêt immobilier, les emprunteurs bénéficient désormais d’une période d’un an pour changer de contrat d’assurance en cours de prêt. Cette législation tend à libéraliser le marché et concurrencer les banques qui jouissaient d’un contrôle quasi « monopolistique » sur ce marché. D’ailleurs, les courtiers ont favorablement accueillit l’annonce de ce texte. Ces derniers ont pour objectif de faire valoir leurs réseaux et expertises, et ainsi, permettre aux emprunteurs de réaliser de substantielles économies.