En dépit des modifications réglementaires introduites en matière d’assurance emprunteur, près de la moitié des Français ignore qu’ils ont la possibilité de recourir à la délégation d’assurance pour choisir librement leur assureur ou remplacer leur contrat en cours pendant la première année de leur prêt. Les dispositions légales sur l’assurance emprunteur sont méconnues Après l’entrée en vigueur le 26 juillet 2014 de la loi Hamon, la dernière réforme portant sur l’assurance emprunteur, un sondage de MetLife livre le regard que les Français portent sur l’assurance de crédit. Les réponses des 1 000 participants révèlent un fort intérêt pour le droit à la résiliation et la substitution d’un contrat d’assurance durant les 12 premiers mois de prêt (77 %), mais pour plus de 33 %, la mise en œuvre du dispositif est freinée par le manque d’information. Et les chiffres le montrent. Seuls 45 % des répondants savent qu’ils peuvent remplacer le contrat d’assurance souscrit au moment du prêt, tandis que 25 % sont persuadés que cette opération est impossible. En effet, plus de 40 % des personnes interrogées ne sont pas au courant des changements légaux apportés par la Loi Lagarde et la Loi Hamon, alors que la première existe depuis 2010 ! Le taux est encore plus élevé dans la tranche des 18-34 ans, puisqu’il approche les 50 %. Les banques restent le premier référent des emprunteurs Pourtant, l’assurance emprunteur représente une part importante du coût total d’un crédit, et 40 % des personnes interrogées se disent prêtes à changer, dans l’objectif de bénéficier d’une bonne couverture, tout en réduisant le coût de leur assurance. Mais 35 % seulement des sondés prennent l’initiative de comparer les offres disponibles pour bénéficier de meilleures conditions. 68 % des participants à l’étude avouent s’adresser en priorité à la banque prêteuse. 37 % choisissent cependant de consulter un autre établissement bancaire pour trouver une offre alternative. Quant aux services d’un courtier, ils n’intéressent que 25 % des Français. Ces professionnels doivent donc réagir rapidement pour faire connaître leur rôle de conseiller auprès des emprunteurs en matière de comparaison des coûts et des garanties des différentes options.