Selon la « loi Hamon », dès le mois de juillet, les particuliers qui souscrivent à un crédit disposent d'un délai d'un an pour changer d'assureur. Si certains particuliers estiment qu'il s'agit d'une bonne nouvelle, certains analystes pensent plutôt que les emprunteurs à haut risque pourraient difficilement trouver un assureur s'ils décident « d'aller voir ailleurs », ou devront faire face à des prix très élevés. Moins de chance d'être couverts pour les emprunteurs à haut risque La loi Hamon a pour objectif la protection des consommateurs. Elle a de ce fait également prévu un dispositif particulier pour mieux les protéger dans le cadre de l'assurance emprunteur. Dorénavant, ils auront la possibilité de changer d'assureur dans l'année qui suit la date de la signature de leur contrat de crédit. Actuellement, les assurances proposent des contrats de groupe dans lesquels les risques sont mutualisés, ce qui permet encore aux emprunteurs à haut risque de bénéficier de tarifs abordables. Une fois la loi Hamon mise en application, les personnes qui ne présentent que peu de risques se tourneront vers des établissements qui leur proposeront des offres adaptées à leurs profils, et à des prix plus abordables. Celles à haut risque, quant à elles, auront plus de difficultés à trouver un contrat au meilleur prix et seront de fait mis au ban de l'assurance. Par ailleurs, les assureurs pourraient imposer des conditions plus strictes concernant le montant du crédit à couvrir ou celui de l'apport personnel. L'offensive des établissements prêteurs Pour éviter le départ de leurs clients, notamment ceux qui sont plus sûrs et qui présentent le moins de risques, les banques disposent de plusieurs atouts qu'elles peuvent faire jouer en leur faveur. Elles vont en effet leur offrir des contrats d'assurance crédit qui seront couverts par des assurances sur mesure. Pour séduire la clientèle, les bancassureurs quant à eux proposeront des taux de crédit plus bas, ou alors, ils vont assouplir les conditions d'octroi de leurs prêts. Enfin, les observateurs estiment que pour mieux attirer les particuliers, les banques et les assurances ont tout intérêt à bien informer le public à travers une politique de transparence. Les emprunteurs seront ainsi plus rassurés.