Les chiffres publiés récemment par l’ASF (Association française des sociétés financières) ont fait état d’un recul significatif de la demande de prêts personnels au second trimestre 2023. En un an le volume de production des crédits non affectés a baissé de 27,8 %, avec un montant total de 2,75 milliards d’euros, contre 3,81 milliards d’euros en 2022 sur la même période. Néanmoins, il faut dire que la baisse de la demande concerne l’ensemble des prêts à la consommation (-4,7 %), à l’exception du crédit auto, qui a enregistré une hausse de 10,5 % au cours du printemps. Les banques plus réticentes à accorder des crédits non affectés Cette baisse de la demande de prêts personnels s’explique par la réticence des banques à accorder des crédits à la consommation non affectés depuis la remontée des taux d’intérêt. Ces produits se révèlent en effet moins rentables avec un taux d’usure qui a augmenté de 0,41 % pour les crédits d’un montant égal ou inférieur à 3000 euros , entre début janvier et début juillet 2023. La politique monétaire de la BCE visant à combattre l’inflation et à protéger les ménages contre le surendettement ralentit ainsi les activités de crédit en général. D’ailleurs, les prêts personnels ne sont pas les seuls produits ayant enregistré une baisse au second trimestre. Mis à part le financement d'automobile neuve, la production de prêts conso a reculé . Le volume total des crédits accordés entre avril et juin 2023 s’est chiffré à 12,19 milliards, soit 4,67 % de moins par rapport à l’année dernière. Hausse de 10,5 de la production de crédit auto Important À la différence des autres types de prêts à la consommation, la production de crédits destinés à l’achat de voitures neuves a progressé de 10,5 % au second trimestre. Cette hausse s’explique par le dynamisme du marché de la LOA (location avec option d’achat). Néanmoins, l’ASF a observé une persistance des premiers impayés dans le financement automobile, même si leur volume demeurait stable. Important Selon nos données, la production de crédit a baissé de 20 % au premier semestre de cette année, mais il est probable que la situation s’améliore à compter du dernier trimestre. À retenir La demande des crédits non affectés a reculé significativement au second trimestre. Cette baisse s’explique par la faible rentabilité de ce type de prêt conso pour les banques en raison de la hausse constante du taux d’usure.