En un an, les taux des prêts étudiants ont doublé, voire triplé. Pour amoindrir leur coût, certains jeunes emprunteurs peuvent bénéficier de remises si leur école dispose d’un partenariat avec leur banque. Décryptage. Des difficultés qui s’accumulent. Alors que les nouveaux bacheliers doivent déjà faire face à une pénurie de logements en location pour la rentrée, cette dernière leur coûte également de plus en plus chère : 2 527 euros pour un étudiant non-boursier, soit +7% en un an selon une enquête menée par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) en août 2022. Sans compter tous les frais à payer durant l’année scolaire (loyer de l’appartement, nourriture, transports, etc.) Des taux qui ont plus que doublé depuis un an Dans ces conditions, de nombreux étudiants n’ont d’autres choix que de souscrire un prêt à la banque pour faire face à leurs dépenses. Le problème, c’est que son prix a un coût. En effet, pour ce type de prêt, il est rare d’obtenir un taux inférieur à 2%. Alors qu’à la rentrée dernière, un étudiant pouvait, dans certains établissements, souscrire un prêt à un taux aux alentours de 0,5% à 1%. Interrogé par le site d’information MoneyVox, le directeur marketing et commercial de La Banque Postale, Olivier Morin, a indiqué qu’aujourd’hui, l’établissement “propose des prêts à un TAEG (taux tout compris) de 2,90%, quelle que soit la durée ou le montant”. De son côté, BNP Paribas propose des offres à un TAEG de 3,29%. Toutefois, ces banques font des remises aux étudiants de leurs écoles partenaires. Ainsi, à La Banque Postale, le taux peut descendre à 2,5%, et oscille “entre 1,99% et 2,79%” chez BNB Paribas, précise l’enseigne à MoneyVox. Par ailleurs, chez cette dernière, les enfants des clients peuvent aussi obtenir des offres particulières. Un prêt à la consommation non affecté Si ces taux peuvent paraître élevés par rapport à ceux pratiqués il y a un an, il s’agit pourtant de taux bonifiés par rapport aux prix du marché. En effet, le taux auquel les banques empruntent de l'argent auprès de la Banque centrale européenne (BCE) « est aux alentours de 4% », confirme Olivier Morin. Ce dernier précise également qu’en moyenne, à La Banque Postale, le montant d'un prêt étudiant s'élève à 15 220 euros. Grâce à cet argent, l’étudiant va pouvoir faire face à ses dépenses liées à ses études, tels que les frais de scolarité ou encore des ouvrages universitaires. Mais il pourra également financer un véhicule, ou même un voyage à l'étranger. En effet, le prêt étudiant est un crédit à la consommation dit “non affecté”. Cela signifie qu’hors projet immobilier, l’étudiant utilise l'argent prêté par la banque tel qu’il l’entend. A condition, toutefois, qu’il fournisse à l’établissement certains justificatifs. Enfin, avant d’accorder un prêt à son client, la banque va vérifier qu’il poursuive bien des études, en lui demandant, là aussi, des justificatifs : carte d'étudiant ou certificat de scolarité. Puis, l’établissement va également regarder la solvabilité de la ou des cautions de l’étudiant. Car comme tout crédit, le prêt étudiant engage l'emprunteur et doit être remboursé. « Si le client étudiant ne peut pas avoir de caution, on lui propose d'avoir accès à la garantie de l'État, la BPI. Cette garantie permet de couvrir un prêt jusqu'à 20 000 euros », explique Olivier Morin.