Le défi du confort estival dans les rénovations résidentielles

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 17 juillet 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 17 juillet 2023 19:00 par la Rédaction Meilleurtaux

Une étude de la Fondation Abbé Pierre met en évidence la précarité énergétique liée à la chaleur comme une nouvelle forme de mal-logement. Alors que les premières vagues de chaleur estivales de 2023 ont frappé la France, les problématiques pour le maintien de températures vivables à l’intérieur des logements refont surface. Le rapport formule des propositions pour remédier à cette situation, principalement pour les locataires en milieu urbain. Il faut absolument prendre en compte l’aggravation et la multiplication des vagues de chaleur extrêmes à venir.

Isolation insuffisante et absence de protections solaires

En été, les logements mal isolés se transforment en fournaise.

La Fondation Abbé Pierre souligne que :

La précarité énergétique est souvent associée au froid, mais pas suffisamment aux problèmes d’inconfort liés à la chaleur».

Les passoires thermiques coûteuses en chauffage durant l’hiver deviennent des bouilloires énergétiques insupportables en été, en raison d’une isolation inefficace, de mauvaises expositions et de l’absence de protections solaires ou de volets.

La Fondation propose d’inclure l’installation de protections solaires dans les travaux de rénovation de copropriétés importants (ravalement de façade, rénovation de toiture, etc.) .

MaPrimeRénov’ et diagnostic de performance énergétique (DPE)

L’installation de protections solaires fixes, de dispositifs d’occultation, de ventilateurs et de revêtements réfléchissants ou encore de végétalisation pour les toitures pourrait rentrer dans le cadre de MaPrimeRénov’/MaPrimeRénov’ Sérénité. Les prêts travaux seraient ainsi subventionnés avec un taux de TVA réduit à 5,5 %.

ImportantIl est suggéré de rendre obligatoire l’évaluation du confort estival dans le diagnostic de performance énergétique (DPE), afin qu’il ne soit plus seulement facultatif, mais qu’il influence l’étiquette énergétique du logement.

Promouvoir les couleurs claires

Parmi les autres propositions, la Fondation recommande de prendre en compte les critères de confort estival dans le cahier des charges d’une rénovation performante, tout comme dans les critères d’attribution des aides .

Un meilleur financement des isolants thermiques avec une bonne capacité de déphasage (fibre de bois, laine de bois, liège expansé, ouate de cellulose) est également préconisé.

Des méthodes simples, telles que l’utilisation de revêtements clairs, peuvent avoir un impact significatif. La peinture blanche, par exemple, renvoie une bonne partie des rayons du soleil vers l’atmosphère, limitant ainsi la surchauffe estivale de manière passive (il est possible de gagner 6-7°C lors des vagues de chaleur). Il peut donc être judicieux de repeindre les toits en blanc ou d’utiliser du gravier pâle sur les toits-terrasses.