Protocole vaccinal contre le méningocoque : ce qui a changé

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 24 mars 2025 .
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Publié le lundi 24 mars 2025 07:06 par la Rédaction Meilleurtaux

Face à la recrudescence des infections aux méningocoques au cours des dernières années, les autorités sanitaires ont fait évoluer le protocole vaccinal. En effet, pour le seul mois de janvier 2025, la France a connu 90 cas, soit 80 % de plus en un an.

Vaccination obligatoire contre le méningocoque au cours de la première année de vie

Jusqu’à la fin de l’année dernière, seule la souche C du méningocoque était soumise à une vaccination obligatoire. Depuis le début de l’année 2025, le sérogroupe B est désormais inclus dans l’obligation vaccinale pour les nourrissons à trois, six et douze mois. De plus, la souche C est associée aux sérogroupes A, W et Y pour une vaccination à six mois et un rappel à 12 mois. Il convient de souligner que seul un schéma vaccinal complet garantit une protection optimale. En cas de non-respect de ce calendrier, il est possible de rattraper le retard jusqu’au deuxième anniversaire de l’enfant.

Pour les adolescents âgés de 11 à 14 ans, le vaccin tétravalent ACWY est vivement recommandé pour renforcer le système immunitaire. Si ces échéances n’ont pas été respectées, un rappel peut être effectué entre 15 et 24 ans. Le coût de chaque dose est remboursé à 65 %. Le reste est généralement pris en charge par la mutuelle.

Méningite : des cas en forte hausse au cours des dernières années

L’infection à méningocoque est une maladie particulièrement dangereuse qui peut entraîner le décès du patient dans 5 à 10 % des cas en fonction de son degré de fragilité. 20 % des contaminations se traduisent par ailleurs par des séquelles graves, pour ne citer que la surdité ou des défaillances motrices. Entre 2022 et 2023, le nombre de personnes touchées a bondi de 72 %. Pour les seuls mois de janvier et février de cette année, l’estimation atteint déjà 170 cas.

La souche W, qui concerne aujourd’hui 30 % des malades, est la plus dangereuse, avec une létalité qui s’élève à 20 %. La vaccination vise non seulement à protéger le patient, mais également à limiter la propagation des germes pathogènes ACW et Y.