Selon une étude du néoassureur Acheel, le tarif de votre assurance habitation peut passer du simple au double selon la ville dans laquelle se situe votre logement. Globalement, les villes moyennes du nord-ouest de la France sont les moins chères pour s’assurer. Une étude*, menée par le néoassureur Acheel, vient de dévoiler les villes de plus de 100 000 habitants où l’assurance habitation qu’il propose à ses clients est la moins chère en France. Verdict : il est préférable de vivre dans le nord-ouest du pays si l’on souhaite faire des économies. Rennes (1ère), Brest (2nd), Angers (3ème), Tours (4ème) et Le Mans (5ème) figurent dans le top 5 du classement Une prime d’assurance de 66,65 euros/an en moyenne à Rennes Dans ces villes, il faut débourser en moyenne entre 65,66 euros par an pour sa prime d’assurance habitation (Rennes), et 73,48 euros/an (Le Mans). Alors qu’au Havre, à Reims et à Grenoble, respectivement 17ème, 18ème et 20ème du classement, l’assurance habitation revient en moyenne à plus de 85 euros par an. Comment expliquer de telles différences de tarifs ? Le néo-assureur explique prendre en compte de nombreux critères pour établir ce classement, tels que le type de logement (maison ou appartement), la valeur des biens assurés, la présence d’un espace extérieur et de dépendances, ou encore le montant de la franchise. Des tarifs qui grimpent lorsque l’exposition aux risques est forte Mais ces critères ne peuvent, à eux seuls, justifier ces écarts de tarifs. Car pour un même bien assuré, “la prime d’assurance peut varier du simple au double selon la localisation du logement, et son exposition aux risques”, explique Acheel. Autrement dit, plus l’exposition aux risques est forte et plus les tarifs sont élevés. Et ce sur point, toutes les régions ne sont pas à mettre sur un même pied d’égalité. En effet, certaines zones telles que le sud-est de la France (Occitanie, Provence-Alpes-Côtes d’Azur), sont régulièrement touchées par des catastrophes naturelles, comme les inondations ou les incendies par exemple. Plus exposés au vol et au vandalisme, les grandes villes sont chères pour s’assurer Par ailleurs, “en ville, le risque de vol et de vandalisme sera plus important que dans les petites agglomérations, et de fait, le prix de l’assurance habitation sera plus élevé dans les grandes villes comme Paris, Marseille ou Lyon”, souligne Acheel. Ce qui explique pourquoi parmi les dix plus grandes villes françaises en termes de population, une seule figure dans ce classement : Nantes. Elle se situe à la dixième place, avec un coût annuel de la prime d’assurance de 78,62 euros. A Paris en revanche, il faut débourser en moyenne 126,42 euros pour assurer sa maison ou son appartement, “soit plus du double d’Angers”, révèle l’étude. Des risques et des sinistres en augmentation Enfin, Acheel alerte sur le fait qu’un certain nombre de risques ont augmenté entre 2021 et 2022. C’est le cas des 211 800 cambriolages recensés en 2022 selon les chiffres du ministère de l’Intérieur fournis par Acheel, soit une hausse de 11% par rapport à 2021. C’est aussi le cas des sinistres liés aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles. Leur coût était estimé à 10 milliards d’euros pour le pays en 2022, d’après les données de l’Argus de l’assurance rappelées par le néo-assureur. Et si l’on en croit l’étude de France Assureurs sur l’« impact du changement climatique sur l’assurance à l’horizon 2050 » réalisée en 2021, le coût des aléas climatiques pour le secteur de l’assurance pourrait atteindre 143 milliards d’euros dans les trente années à venir. Et ainsi accroître davantage le budget des ménages dédié à l’assurance habitation. * Etude basée sur un échantillon de 80 000 contrats d’assurance MRH (multirisques habitation) souscrits chez Acheel entre mai 2021 et mars 2023, sur toute la France, toutes formules et surfaces confondues, pour les maisons et appartements.