Ces derniers temps, des conducteurs ont été flashés à deux reprises et à quelques minutes d’intervalle, sur la même portion de route par des voitures radar opérant pour des sociétés privées. Même si les verbalisations en série pour excès de vitesse sont rares et restent généralement légales, elles commencent à exaspérer les automobilistes qui voient des abus dans la manière de travailler des sociétés responsables de ces véhicules. Des flashages un peu trop fréquents En principe, les automobilistes en infraction et conscients de leur « erreur » ne s’offusquent pas d’avoir été surpris et des sanctions appliquées. Important Mais ces derniers temps, certains d’entre eux ont eu la mauvaise surprise de recevoir deux PV pour excès de vitesse sur une même portion de route, par deux voitures radars différentes, les deux flashages ayant été effectués sur un laps de temps très court. Pour les automobilistes verbalisés, la fréquence de ces flashages représente un abus de la part des sociétés employant ces véhicules radar. 150 voitures équipées de systèmes de contrôle de vitesse autonome sillonnent actuellement les routes françaises. En 2021, près de 7 millions de véhicules ont été photographiés par ces véhicules de surveillance et plus d’un demi-million de PV ont été dressés pour non-respect de la limitation de vitesse. Les amendes relatives aux excès de vitesse peuvent alourdir les dépenses relatives à l’usage de leur véhicule par les automobilistes. Mais l’assurance auto risque aussi de coûter plus cher pour les conducteurs peu prudents. Annulation impossible Ces cas problématiques montrent que les voitures radar privées peuvent emprunter les mêmes trajets, qu’elles sont postées à quelques kilomètres les unes des autres et peuvent flasher les mêmes conducteurs. Or, les itinéraires de ces véhicules sont prédéfinis à travers un planning de contrôles établi par les sociétés privées. En effet, ils ne doivent circuler que dans des « zones à risques » ou des « zones infractionnelles » classées par l'État. Malheureusement, aucune loi n’interdit ces pratiques abusives puisque le nombre d’infractions relevées n’est pas limité. L’annulation de l’une de ces contraventions successives n’est pas non plus envisageable. Déjà que le radar ne fait pas l’unanimité auprès des usagers de la route français, ces récents incidents risquent de les décourager encore plus. Faute de pouvoir bannir la pratique, la solution serait de trouver un moyen de désactiver le système de contrôle d’un véhicule radar qui en suit un autre.