Les 27 États membres et les eurodéputés se sont mis d’accord sur le retrait des voitures thermiques et hybrides neuves du marché à partir de 2035. Mais le 27 octobre dernier, Clément Beaune, le ministre des Transports, s’est prononcé en faveur de la clause de revoyure en 2026 abordée dans le texte. L’idée est d’explorer d’autres solutions qui puissent renforcer la technologie électrique et éliminer complètement les gaz à effet de serre émis par les véhicules. Préserver les marchés hors de l’Europe Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Clément Beaune s’est clairement prononcé en faveur de la mise en place d’une clause de revoyure d’ici quelques années. Il s’agit d’après lui d’un passage obligé dans l’atteinte de l’objectif européen dans la mesure où la transition vers la mobilité 100 % électrique constitue une importante révolution industrielle. Il abonde ainsi dans le sens de Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur. Par ailleurs, il a insisté sur l’importance de pouvoir continuer à exporter des véhicules thermiques hors de l’Europe à partir de cette date pour « ne pas tuer l’industrie européenne ». L’idée est de soutenir les marchés peu électrifiés et, en parallèle, d’éviter de laisser le champ libre aux Chinois. Pour ceux qui hésitent encore à passer à l’électrique, l’assurance voiture électrique pourrait bien être moins chère que celle d’un modèle à motorisation thermique dans quelques années. Contribution des constructeurs Clément Beaune a déclaré que La conversion vers le tout électrique ne sera pas facile et coûtera de l’argent, mais reste nécessaire. Clément Beaune Dans le même temps, il a appuyé le texte européen sur la fin des véhicules neufs à essence ou diesel pour 2035, qui est l’occasion de fédérer tous les constructeurs autour d’un objectif commun. Celui-ci prévoit l’éventualité d’un possible aval dans le futur pour des technologies alternatives favorisant le verdissement total du parc automobile en Europe. Tous les acteurs de l’industrie automobile sont ainsi appelés à se mobiliser pour la recherche de carburants synthétiques (e-carburants) ou de motorisations hybrides rechargeables absolument non polluantes ou d’autres technologies. La remise généralisée sur les carburants bientôt remplacée Lors de son passage sur le plateau du Grand Jury, le ministre a abordé le sujet de la fin de la remise généralisée sur les carburants d’ici la fin de l’année. ImportantIl a ainsi confirmé la substitution de celle-ci l’année prochaine par une autre aide gouvernementale qui visera en premier lieu les personnes utilisant régulièrement leur véhicule, mais sous conditions de revenus. Le gouvernement est actuellement en pleine réflexion sur les modalités de mise en œuvre de cette aide, mais les contours devraient malgré tout être dévoilés avant la fin de l’année. L’État prévoit de débloquer une enveloppe de 1,7 milliard d’euros pour financer ce dispositif.