Les données officielles de la circulation routière en France pour 2020 montrent un recul de 18 % par rapport à 2019. Or, en parallèle, la consommation de carburant n’a diminué que de 15 %. Ce phénomène est dû à l’intérêt croissant des acheteurs pour des véhicules à essence, notamment des SUV. Forte demande de carburant malgré le contexte particulier de 2020 L’Union Française des Industries pétrolières (UFIP) a récemment publié son habituel rapport annuel concernant la consommation de produits pétroliers énergétiques dans l’Hexagone. Important Il apparaît qu’entre 2020 et 2021, le volume de carburants routiers livrés a progressé de 13,2 %. Cet écart ne surprend pas les experts outre mesure, les confinements ayant drastiquement limité la demande en 2020. Néanmoins, ce chiffre est en dessous de son niveau de 2019, avant la pandémie (-3,8 %). Le bilan de l’UFIP montre également une baisse de 6,2 % de la demande de gazole sur les deux dernières années, sachant que ce produit pèse pour 75 % des volumes des carburants routiers. De son côté, la consommation de sans-plomb a enregistré une hausse de 4,4 %. Ces données s’opposent aux prévisions de décrue des experts, compte tenu de la généralisation du télétravail et des restrictions de déplacement. Une forte consommation due au déclin du diesel La raison est le déclin du diesel dans le parc automobile tricolore. En effet, aussi bien Paris que Bruxelles mènent une politique active contre ce type de motorisation accusé d’être trop polluant. Par peur d’être pénalisés, voire d’être interdits de circulation, les acheteurs se tournent massivement vers les modèles à essence. Or, sur ce segment, les SUV constituent 43 % des nouvelles immatriculations à travers la France. Et ces grosses voitures plus lourdes et au format peu aérodynamique sont beaucoup plus gourmandes en carburant que la moyenne. Résultat, les efforts des pouvoirs publics pour limiter les particules fines rejetées dans l’atmosphère par les moteurs à gazole contribuent à l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre. L’impact sur l’environnement et le climat est donc finalement celui visé par l’Exécutif. Quid du rôle de l’électrique pour réduire le recours aux énergies fossiles ? Important Certains voient dans l’électrification en cours du parc automobile la solution à cette problématique majeure du carburant et de l’empreinte carbone du secteur. En 2021, sur un total 1,66 million de véhicules neufs vendus dans l’Hexagone, 18,3 % étaient des modèles rechargeables. Quelques freins demeurent : l’autonomie, les facilités de recharge, mais aussi le prix à l’achat auquel vont s’ajouter les frais annexes. Afin d’alléger leur budget global, les ménages recherchent les options les moins chères. Ils misent ainsi sur les outils de simulation d’assurance auto pour trouver un contrat adapté à leurs besoins à un tarif plus compétitif. Selon les dernières statistiques disponibles, environ 470 000 voitures 100 % électriques et hybrides rechargeables sont recensées en France. La part de la catégorie « zéro émission » sur l’ensemble du parc de voitures particulières (38,3 millions d’unités) n’atteint donc pas encore 1,3 %. Malgré une amélioration notable, l’électrique n’est pas encore près de se substituer aux énergies fossiles.