Quand il s’agit de crédit immobilier, il existe quelques points que l’emprunteur devrait surveiller lors de la signature du prêt. En effet, en raison de la conjoncture, suite au rebond des taux d’intérêt, les banquiers doivent se rattraper sur certains frais liés à l’emprunt. Afin de ne pas perdre les avantages tirés dans de la faiblesse des taux, il faut faire attention sur certains points importants au moment de signer l'offre de prêt. De quoi s’agit-il ? Il existe des éléments indissociables d’un prêt, à savoir les frais de dossier, les instruments de paiement ou l’assurance emprunteur. Ainsi, pour rattraper leur manque à gagner, les banques vont se montrer « voraces » sur ces points. En effet, selon les explications d’un spécialiste du secteur : la marge sur le crédit proposée par les banques a faibli considérablement. Elles vont donc se montrer intraitables. On peut aussi citer parmi les points qui deviendront de moins en moins faciles à négocier : la domiciliation bancaire (incluant les cotisations de carte bancaire, les frais de tenue de compte et les autres commissions au quotidien), qui constitue une importante source de revenus pour l’établissement prêteur. Si auparavant l’emprunteur pouvait s’engager oralement, à compter de janvier 2018, un décret autorisera les banques à officialiser (mettre par écrit) cet engagement pour une durée de 10 ans maximum. En contrepartie… Il existe toutefois certaines contraintes auxquels les établissements devront cependant se plier, notamment en ce qui concerne les avantages offerts aux clients qui accompagneront toute domiciliation. Ils devront obligatoirement être inscrits dans le contrat de prêt, qu’il s’agisse de réductions sur les frais de dossiers, de rabais sur le taux ou autres. Afin de capter les bons clients, les banques peuvent décider d’offrir d’importants abattements de taux Toutefois, si le salaire est transféré vers un autre établissement avant la fin des 10 ans, la banque prêteuse pourra légitimement supprimer tous les avantages accordés. L’hypothèque plus chère que le cautionnement L’exigence de cautionnement est tout aussi difficile à éviter. Actuellement, près de 60 % des prêts sont adossés à une caution bancaire. Et qui dit caution, dit hypothèque. Néanmoins, l’hypothèque perd de plus en plus du terrain, ce qui est contraignant pour les banques. Certains établissements (leur nombre reste toutefois peu élevé) ont ainsi décidé d’appliquer une surcote au taux du crédit en cas d'hypothèque (entre 0,20 % et 0,40 %). Est-il au moins possible de choisir un établissement en particulier ? La réponse est non. Dans le cas de LCL ou de BNP Paribas par exemple, elles imposent leur filiale Crédit Logement. C’est également le cas du Crédit Agricole et des Caisses d'épargne, qui privilégient respectivement leur filiale Camca et Saccef. Il importe donc de jouer le jeu en misant sur la caution. Prenons l’exemple d’un prêt de 100 000 euros sur 20 ans, dans le cas présent, une caution s’élèvera à 549 euros contre 1975 euros pour une hypothèque.