Lorsque les clients veulent souscrire à un crédit immobilier, faire jouer la concurrence en matière d'assurance emprunteur pourrait leur être bénéfique. Depuis la mise en vigueur de la loi Hamon en 2014, la principale réforme qu’elle apporte n’est toujours pas assimilée par le public, surtout ceux qui veulent signer un contrat pour un crédit immobilier. Selon les statistiques publiées par la Fédération française de l’assurance, les cotisations liées à cette alternative ont augmenté de 3.5% pour 2015, soit 12% seulement de la totalité des cotisations pour l’assurance emprunteur. Cette ignorance peut se traduire par une « dissimulation expresse » des banques et des caisses d’épargne. La délégation d’assurance, pour qui ? Selon les banques, les clients se résignent à faire confiance à leurs établissements bancaires en ce qui concerne l’assurance en prêt immobilier. Ce recours est pratiqué approximativement par 85% des emprunteurs, sans chercher d’autres options moins chères ailleurs. La délégation d’assurance est beaucoup plus intéressante pour une tranche d’âge précise. Une personne saine et moins de 40 ans peut jouir des avantages offerts par cette alternative. Par ailleurs, le gain est réduit pour les personnes de plus de 40 ans, fumeurs, de mauvaise santé ou celles adeptes de sports extrêmes comme le deltaplane ou le ski acrobatique. A qui profite réellement la délégation d’assurance ? La délégation d'assurance représente une source d’économie importante pour un emprunteur. Il peut en effet bénéficier d’un taux revu à la baisse, qui rebondit de 0.3% à 0.1%. Quel que soit le montant du crédit, la différence entre ces taux se traduit en plusieurs milliers d’euros. Ce rebondissement est valable pour un emprunteur de moins de 40 ans. Maël Bernier, notre directrice de la communication et porte-parole. Concernant cette dérogation spéciale, les établissements bancaires se réservent bien de l’évoquer durant la souscription du contrat. La raison est simple, le prix de l’assurance correspond à 30 ou 40% de la totalité de l’emprunt. Ce qu’il faut savoir sur cette garantie Deux lois stipulent un recours pour assurer le remboursement d’un crédit en cas de décès, d’incapacité temporaire ou d’invalidité de l’emprunteur. La délégation d'assurance est prévue depuis 2010 par la loi Lagarde. Ce recours offre la possibilité à l’emprunteur d’accepter ou non le contrat que lui impose sa banque et d’aller vers les offres des concurrents. La loi Hamon de 2014 vient compléter cette disposition en accordant un délai de rétractation ou de résiliation d’un an à tout emprunteur. Il peut par ailleurs le remplacer gratuitement par un autre contrat lui proposant les mêmes garanties.