L’Autorité de régulation financière britannique réfléchit actuellement à la fixation d’une date limite au dépôt de plaintes relatives aux assurances d’emprunt mal vendues (NDLR le scandale des PPI qui a défrayé la chronique au Royaume-Uni). Une date limite en projet pour mettre fin au scandale des PPI Pour rappel, ces assurances de crédit devaient garantir le remboursement du crédit en cas de décès, de maladie grave ou de perte d’emploi des souscripteurs. Mais le problème est que la plupart de ces personnes ignoraient avoir pris ou payé pour cette protection. Au total, depuis 2011, les réclamations de millions de ces emprunteurs ont déjà coûté quelque 20 milliards de livres sterling britanniques aux grandes banques locales au titre de dédommagement, la moyenne par dossier se situant à 2750 £. Rien qu’au cours du mois de juillet, 328 millions de livres ont été déboursés pour réparation des litiges. Si le scandale persiste, ce sont 10 milliards supplémentaires que les établissements concernés pourraient avoir à débourser. Leur appel à l’introduction d’une date butoir pour les demandes a finalement été entendu. Le régulateur financier veut ainsi mettre un terme aux demandes relatives aux PPI, appuyant sa décision sur les dérives du système actuel et la méconnaissance du public du véritable coût engendré par le recours aux sociétés de gestion des risques. Cesser de passer par des intermédiaires Au cours de l’année écoulée, la FCA s’est efforcée de collecter des preuves afin de s’assurer que le processus actuel garantit une « protection appropriée pour les consommateurs ». Or, pendant des années, les sociétés de gestion ont contacté les victimes potentielles, leur proposant une prise en charge gratuite de leur demande, tout en empochant au passage 30 % des sommes récupérées. Le projet du régulateur n’est pas du goût des défenseurs des consommateurs, qui redoutent que ces deniers soient pénalisés pour décharger les banques d’un problème dont elles sont entièrement responsables. Selon la loi, les emprunteurs disposent de six ans pour déposer une plainte concernant un produit financier, délai étendu de trois ans s’ils réalisent que ces derniers ont été mal vendus. En attendant une décision ferme de l’autorité, il est encore possible de réclamer un dédommagement. Les experts recommandent toutefois de ne pas faire appel à des intermédiaires, affirmant voir régulièrement des démarches entreprises individuellement couronnées de succès. Avis à tous les ménages qui détiennent un prêt, un crédit ou une carte de magasin datant de moins de 10 ans.