Dans une étude récente, l'assureur MetLife révèle que la réforme de l'assurance emprunteur est encore mal connue du grand public. Pourtant, les candidats à l'acquisition devront rester plus attentifs sur les garanties et le coût de leur contrat. Assurance emprunteur : les Français en manque d'informations À en croire une étude récente de MetLife, une grande majorité de Français ignorent qu'ils peuvent déléguer leur assurance emprunteur à un établissement autre que leur banque. Un constat qui n'étonne pas Doria Cherkaski, porte-parole de l'assureur. Elle estime que les particuliers ont été laissés pour compte dans les campagnes d'information du gouvernement, qui s'adressaient davantage aux professionnels (assureurs et courtiers). Pourtant, une communication plus importante sur l'assurance emprunteur est nécessaire pour informer le grand public de leurs droits. Les nouvelles lois ont porté leurs fruits Par ailleurs, Doria Cherkaski tire un bilan positif des différentes avancées législatives. Selon elle, les lois Lagarde et Hamon ont permis de faire bouger les lignes sur le marché de l'assurance emprunteur. Aujourd'hui, résilier son contrat d'assurance de crédit est beaucoup moins contraignant qu'auparavant, alors que les banques sont tenues de motiver les éventuels refus de délégation. Grâce à ces nouvelles dispositions, les particuliers semblent plus attentifs au prix de l'assurance, mais aussi aux garanties. Un changement de mentalité En quatre ans, la délégation d'assurance a grimpé seulement de 1 %, passant de 11 % en 2010 à 12 % en 2014. Tandis que l'assurance de groupe représentait toujours 88 % du marché. Cependant, chez MetLife, le volume des affaires nouvelles a progressé de 50 % entre juin 2014 et juin 2015. Aussi, avec la baisse des taux immobiliers, le poids de l'assurance pèse de plus en plus lourd dans le coût de l'emprunt. Lors d'une renégociation de crédit, cela oblige souvent les emprunteurs à porter une attention toute particulière au montant de l'assurance, autrefois considéré comme accessoire. Quid de la qualité des garanties Les banques passent au peigne fin les contrats pour s'assurer que l'équivalence de garanties soit bien respectée. Forcément, les assureurs feront plus attention à leurs offres, ce qui conduit nécessairement à améliorer la qualité des garanties proposées aux clients. Pour les personnes présentant un profil à risque élevé (pathologie), Doria Cherkaski leur conseille de contacter directement leur assureur pour « faire mesurer leur assurabilité ». On pourra leur proposer des solutions adaptées à leurs besoins, qui ne sont généralement pas prévues dans les contrats types des banques.