Le scandale des PPI n’en finit pas d’impacter les grandes banques britanniques. La Lloyds Banking Group vient de provisionner 500 millions de livres supplémentaires (l’équivalent de 693 millions d’euros), et devient l’établissement le plus lourdement impacté par cette affaire. Bénéfice net en repli sur un an La Lloyds, deuxième banque par la capitalisation en Europe, a livré ses résultats pour le troisième trimestre. Son bénéfice net avant impôts et éléments exceptionnels s’élevait à 2 milliards de livres (soit 2,77 milliards d’euros), accusant une baisse de 200 millions sur un an, quand les experts misaient sur un bénéfice imposable de 2,2 milliards. Sur les neuf premiers mois de l’année, le solde cumulé atteint 6,4 milliards de livres, contre 6 milliards un an plus tôt. En ce qui concerne le résultat imposable, qui inclut les éléments exceptionnels, il est de 958 millions de livres pour le troisième trimestre contre 751 millions par rapport à la même période en 2014, tandis que sur l’ensemble des neuf mois, il est évalué à 2,2 milliards contre 1,6 milliard il y a un an. Cet établissement avait obtenu 20,5 milliards de livres de la part de l’État entre 2007 et 2009 pour renflouer ses caisses, mais une fois le plus fort de la crise passé, ce dernier a repris plus de 15 milliards de livres, réduisant sa participation au capital de la banque de 43 % à 11 %. 13,9 milliards de provisions pour les litiges liés aux PPI Au total, au cours des cinq dernières années, les banques du Royaume-Uni ont enregistré plus de 28 milliards de livres de provisions en prévision du dédommagement des victimes du scandale des PPI. La part de la Lloyds s’élève à 13,9 milliards, plus de deux fois celui de chacune des autres banques incriminées. Pour rappel, ces assurances de crédit, destinées à couvrir les emprunteurs en cas d’incapacité de remboursement de leurs mensualités pour cause de décès ou d’invalidité, ont été vendues dans des conditions litigieuses par les banques à des millions de clients, conduisant ces derniers à réclamer une indemnisation. Comme les autres acteurs du secteur bancaire, la Lloyds attend certainement avec impatience la confirmation par l’autorité de régulation britannique de la fixation d’une date butoir de recevabilité des plaintes, probablement en 2018.