La baisse des taux de prêt immobilier encourage les jeunes primo-accédants à concrétiser leur projet. 18 % chez les 18-35 ans et 27 % chez les 25-35 ans projettent de s’offrir leur première résidence principale en 2015. Mais alors que les primes d’assurance de crédit immobilier obligatoire représentent en moyenne 25 % du coût total du financement, les jeunes la connaissent mal, un fait révélé par une enquête de l’IFOP de février 2015. Les jeunes connaissent mal l’assurance de crédit immobilier 30 % des jeunes primo-accédants interrogés pensent que l’assurance de crédit immobilier est facultative. Certes, aucune loi ne l’impose, mais dans la pratique, aucune banque n’octroie de prêt sans cette garantie qui la protège autant qu’elle protège l’emprunteur en cas d’impossibilité d’honorer sa dette. Même si la majorité des jeunes candidats à la propriété sont au courant de la nécessité d’inclure l’assurance de prêt, 70 % n’ont aucune idée de son coût et du coût qu’elle représente dans celui de l’emprunt : 25 % ! En guise, ils ont été invités à estimer ce montant sur la base d’un capital de 150 000 € sur 20 ans, sachant que celui-ci est actuellement compris entre 5520 € et 12 600 €. Or 21 % ont répondu « moins de 1500 € », 49 % « entre 1500 € et 5000 € », 22 % « entre 5000 € et 10 000 € ». Seuls 9 % pensent qu’il dépasse 10 000 €. La notion de délégation d’assurance est également méconnue Cette méconnaissance de la réalité de l’assurance crédit immobilier est d’autant plus pénalisante dans le contexte de taux bas actuel, car c’est le facteur à l’influence la plus forte pour qui veut réduire significativement le total du financement. Sur ce point aussi, le manque d’information des jeunes est mis en évidence. 78 % sont en effet persuadés de pouvoir s’adresser à n’importe quelle compagnie autre que leur banque pour souscrire cette protection indispensable alors que les banques dominent le marché des prêts immobiliers (85 %). Heureusement, la délégation d’assurance est autorisée depuis 2010. Les emprunteurs devraient faire jouer la concurrence pour trouver un contrat d’assurance de crédit immobilier plus compétitif et mieux adapté à leur profil, car le contrat de groupe de la banque est généralement peu intéressant pour les jeunes.