Depuis 2010, la délégation d’assurance ouvre la concurrence sur le marché de l’assurance de prêt immobilier, mais peu d’emprunteurs en profitent réellement. Pourtant, elle promet des économies importantes. Voici quelques conseils pour changer d’assurance emprunteur et réduire considérablement le coût de votre crédit. 15 % seulement des emprunteurs recourent à la délégation d’assurance Légalement, aucun texte n’impose la souscription d’une assurance de prêt immobilier. Toutefois, près d’un Français sur trois doit y adhérer pour espérer obtenir le financement dont il a besoin pour son logement. Or, cette protection est onéreuse ; elle représente environ 25 % du coût total du crédit. Dans 80 % des cas, elle est vendue par l’établissement qui accorde les fonds. Pourtant, la loi Lagarde de 2010 donne aux emprunteurs le droit de s’assurer ailleurs sans que la banque soit autorisée à modifier les conditions de son offre. Dans les faits, seulement 15 % des particuliers y ont recours, une situation qui s’explique par le manque d’information, pour s’éviter des formalités supplémentaires ou par peur de se voir refuser le crédit. Changez d’assurance pendant la première année du prêt En 2014, la règlementation a encore évolué pour permettre aux emprunteurs de résilier et remplacer leur assurance emprunt immobilier sans frais. Il leur suffit de soumettre une offre présentant des garanties équivalentes pendant les douze mois qui suivent la signature du contrat de crédit. Tant que ces conditions sont respectées, l’établissement prêteur a l’obligation d’accepter la délégation d’assurance sans rien facturer. D’ailleurs, depuis le 1er mai 2015, il doit justifier tout refus d’équivalence. Le changement d’assurance de prêt immobilier réduit les primes de moitié : 0,10 % à 0,12 % du capital emprunté contre 0,25 % avec un contrat de groupe pour les jeunes qui ne fument pas, et 0,30 % au lieu de 0,45 % pour les assurés âgés de 40 à 50 ans. Dans tous les cas, l’économie s’élève à plus d’une dizaine de milliers d’euros pour un capital compris entre 300 000 € et 400 000 €. Une surprime est en revanche applicable pour les fumeurs et les personnes présentant un risque aggravé de santé. La convention AERAS permet à ces dernières d’avoir une meilleure couverture, et le droit à l’oubli devrait améliorer davantage la situation.