Comme les consommateurs, les intermédiaires en assurance sont pénalisés par la frilosité des banques à accepter les contrats délégués d’assurance de prêt. Afin de faire remonter les blocages rencontrés dans leur activité, l’Apic et la CSCA ont lancé le site Suivi Equivalence. Mise en œuvre difficile de la délégation pour les intermédiaires en assurance Les difficultés d’application des lois Lagarde et Hamon ont conduit le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) à mettre en place une méthodologie commune concernant la délégation d’assurance de prêt. L’objectif reste la protection des emprunteurs, ainsi que l’amélioration de l’information et de la mise en concurrence de tous les acteurs du marché. C’est du moins la théorie. Car malgré la signature de l’accord entre toutes les parties prenantes du secteur, la pratique est tout autre. Les bancassureurs accaparent toujours la plus grosse part de ce marché juteux. C’est pour lutter contre cette mainmise que les intermédiaires ont décidé de faire front commun. C’est dans ce cadre que l’Association professionnelle des intermédiaires en crédits (APIC) et la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA) ont créé Suivi Equivalence, une plateforme en ligne à vocation de vigie. Une plateforme d’échanges et d’enregistrement des faits Notre président Hervé Hatt, responsable de la commission banques au sein de l’Apic, justifie cette décision par la difficulté pour les autorités de se faire une idée précise des obstacles auxquels se heurtent les intermédiaires en assurance d’emprunt immobilier pour amener les banques à accepter un contrat délégué. En effet, les cas de refus, alors que toutes les conditions d’équivalence sont respectées, restent pléthoriques. Le rôle de Suivi Equivalence consiste à recevoir les expériences, doléances et suggestions des intermédiaires en assurance immatriculés auprès de l’ORIAS, au sujet de l’application des règles signées et publiées dans l’avis du CCSF le 13 janvier 2015. Intermédiaires et courtiers sont ainsi invités à témoigner de manière anonyme sur les incidents rencontrés et mensuellement, par la suite, la CSCA et l’APIC établiront une synthèse des retours reçus sur le site.