Le groupe bancaire HSBC est un acteur incontournable sur le marché boursier britannique. Cette firme internationale offre ses services à 48 millions de clients répartis à travers 72 pays. Valorisé à 100 milliards de livres sur le marché, il se classe deuxième derrière Shell. Deux années mouvementées pour HSBC Jouissant aujourd’hui d’une position solide, l’entreprise vient pourtant de traverser une période mouvementée. D’une part, comme la plupart des grandes banques du Royaume-Uni, elle a dû consacrer des sommes colossales à l’indemnisation des victimes des PPI, ces assurances crédit vendues abusivement à des millions d’emprunteurs. Ensuite, elle s’est vu infliger des amendes par le régulateur pour son implication dans le scandale du Libor avec la manipulation des taux de changes, ainsi que le laxisme sur le contrôle de blanchiment d’argent. Baisse des revenus, mais bénéfices préservés Depuis la dernière revue de HSBC en mai 2013, les actions se sont dépréciées de près de 44 %. Les problèmes asiatiques ont lourdement affecté les résultats de la banque. Les revenus ont considérablement baissé dans quelques-uns de ses secteurs clés, et le prix des actions a chuté de 21 % au cours de l’année écoulée en comparaison avec les 8 % de repli du FTSE100, après une inflexion de 17 % au cours des six derniers mois. Si les revenus ajustés ont diminué, les niveaux de coûts globaux ont diminué d’un trimestre à l’autre. En excluant les amendes et les coûts d’indemnisation, les bénéfices ajustés ont accusé un repli de 14 % pour s’établir à 3,62 milliards livres environ. Toutefois, pour le troisième trimestre, les résultats publiés en début de mois montrent une croissance de 32 % des bénéfices, évalués à 4 milliards de livres, grâce à des amendes et des frais moindres par rapport à l’année précédente, ainsi qu’à l’accélération de la baisse des actifs à risques. Perspectives à long terme toujours positives Malgré ces difficultés, durant la crise financière et sans soutien direct de l’État, la banque a distribué des dividendes à un rendement de 5,8 %, toujours élevé compte tenu du contexte actuel concernant les taux d’intérêt, et réalisé des profits encourageants. Par ailleurs, la banque œuvre actuellement à convaincre le marché des retombées positives de son processus de restructuration sur ses rendements futurs.