Dans un climat économique particulièrement morose, le secteur du courtage de crédit affiche une bonne santé. Leur part de marché, en hausse de 10 % par an, devrait se maintenir au-dessus de 50 % d’ici 2020. Le courtage de crédit : un secteur florissant Plusieurs raisons peuvent expliquer cette belle performance du secteur du courtage : L’application effective de la Loi de Régulation Bancaire et Financière a permis de renforcer la protection des consommateurs emprunteurs. Dorénavant, l’inscription au registre de l’ORIAS est obligatoire pour exercer l’activité d’intermédiaires en opération de banque et service de paiement (IOBSP). Le déclin des agences contraint les banques à externaliser progressivement les « fronts offices ». Les normes règlementaires surenchérissent le coût des services bancaires et la forte progression des services en lignes change fortement la donne. 15 % des agences ne seraient pas rentables, alors que 10 % pourraient disparaître. La Société Générale envisagerait par exemple de fermer près de 20 % de son réseau d’agences à l’horizon 2020. Les courtiers ont su anticiper l’évolution du métier et ont étendu leur expertise dans le montage de dossiers nécessitant des connaissances techniques comme le PTZ+, le PAS (prêt d'accession sociale), le prêt conventionné ou le prêt « Action logement ». L’évolution des comportements des consommateurs a contribué pour beaucoup à l’essor du métier de courtage. Il est bien loin le temps où les clients accordaient une confiance aveugle à leur conseiller bancaire. Aujourd’hui, ils n’hésitent plus à comparer les tarifs avant de faire leur choix entre les différentes offres de prêts immobiliers. Une astuce qui leur permet de réaliser un précieux gain de temps et d’argent, puisque les courtiers négocient à leur place les taux et les montants des primes de leur assurance emprunteur. Des milliers de collaborateurs devraient être embauchés d’ici 2020 Pour toutes ces raisons, la part de marché des courtiers, qui est de 30 % actuellement, devrait dépasser les 60 % d’ici les six prochaines années. Dans cette perspective, le secteur devrait recruter à tour de bras et l’on estime à plusieurs milliers le nombre d’emplois susceptibles d’être créés jusqu'en 2020.