Les scandales autour des PPI (les assurances de crédit immobilier vendues « abusivement » au Royaume-Uni) n’en finissent pas, les banques étant exposées au paiement de 33 milliards de livres pour couvrir des demandes d’indemnisation supplémentaires. Nouveau scandale financier en Grande-Bretagne ImportantLes quatre principales banques britanniques (HSBC, Barclays, RBS et Lloyds Banking Group) risquent de débourser des milliards de livres pour régulariser de toutes nouvelles plaintes liées à un autre scandale lié aux PPI (les fameuses « Payment Protection Insurance »). Pour rappel, des assurances de crédit immobilier ont été vendues à des clients sans leur demander clairement leur avis ou au travers de contrats comportant des clauses dissimulées. Le montant est conséquent : 33 milliards de livres. Pourquoi cette nouvelle affaire refait-elle surface alors que les établissements incriminés ont déjà massivement dédommagé leurs millions de victimes et enregistré d’importantes provisions au titre de règlement de ces litiges ? La Cour suprême a statué en novembre dernier que d’importants paiements de commissions sont en violation de la Loi sur le crédit à la consommation si elles ne sont pas communiquées aux souscripteurs. À la suite de cette décision, l’Autorité de contrôle financier doit se prononcer sur un point essentiel : dans quelle mesure devrait-elle être appliquée, avec le danger pour les prêteurs que tout produit vendu sans que la commission soit divulguée puisse désormais donner lieu à une réclamation. De nouvelles réclamations possibles dans l’affaire des PPI L’entité de recherche autonome spécialiste des établissements financiers, qui a récemment mené une étude sur cette décision de la Cour suprême, basée sur le paiement de commissions, donne son avis : « en substance, cette décision semble ouvrir un angle différent dans le traitement des revendications relatives aux assurances de crédit immobilier mal vendues ». « Si elle est appliquée à d’autres produits (par exemple des cartes de magasin et des crédits automobiles), elle pourrait conduire à une nouvelle vague de réclamations des consommateurs, avec une facture dont le montant pourrait dépasser celui des PPI ». Les banques auraient jusqu’ici payé autour de 22 milliards de livres de compensation dans le cadre de ce scandale de cessions abusives de PPI, qui a éclaté en 2007, mais qui implique des contrats datant des années 1990.