Immobilier : la baisse des prix va s’accélérer en 2015

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 6 octobre 2014 .
Temps de lecture : 2 min

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Publié le lundi 6 octobre 2014 17:47 par la Rédaction Meilleurtaux

Il l’avait déjà annoncé dans un récent ouvrage : une correction majeure des prix immobiliers est actuellement à l’œuvre et devra se poursuivre jusqu’en 2015. Jean-Luc Buchalet, président de Pythagore Consult, revient une fois de plus sur le dégonflement de la « bulle ».

Peut-on parler de cycles immobiliers ?

• Selon Jean-Luc Buchalet, le marché immobilier a toujours été sujet à des fluctuations.

Il rappelle qu’une spirale baissière s’est amorcée entre 1990 à 1997. Les prix ont atteint leur point le plus bas à Paris intra-muros, considérée comme la ville où les prix ne baissent jamais, avec un repli estimé à environ -39 %, et qui avoisinait les -48 % et -49 % en tenant compte de l’inflation.

Pour cet expert, les prix immobiliers présentent une certaine cyclicité. Le dernier cycle est caractérisé par une financiarisation excessive de l'immobilier – la part des prêts et des encours immobiliers s’est considérablement accrue ces dernières années –, et par la baisse historique des taux immobiliers actuels. Redoutant ainsi un « scénario à la japonaise ».

Par ailleurs, l’immobilier a toujours été perçu comme une valeur refuge. Lors du krach boursier de 1929, les gens se sont débarrassés de tous leurs actifs pour se réfugier sur l’immobilier.

• Ce qui a conduit à un effondrement des prix jusqu’en 1935.

Et le même scénario s’est reproduit pendant les crises de 2011 et 2012. Craignant un éventuel éclatement de la zone euro, beaucoup d’investisseurs ont délaissé l’assurance-vie au profit de l’immobilier, se traduisant ainsi par le pic-record atteint en 2011.

Un dégonflement lent de la bulle

Jean-Luc Bachelet n’envisage pas le scénario d’un éclatement rapide de la « bulle ». Pour lui, il n’y aurait pas de rupture brutale, puisque la correction sera étalée sur plusieurs années. Soit un recul d’environ -4 % à-5 % jusqu’à la fin de cette année, pour se situer à -8 % et -10 % en 2015, et puis après à -4 %.

• Finalement, les prix vont régresser de 30 % en moyenne.

Il explique cette situation par la financiarisation excessive, la baisse des taux et l’allongement de la durée des prêts qui ont conduit à une déconnexion entre les prix et la réalité économique. La tendance de fond consistera donc à s’aligner sur le revenu disponible des ménages, et par conséquent, à une baisse soutenue des prix.

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