Bonne nouvelle pour les banques : la confiance de leurs clients s’améliore. C’est ce que révèle le baromètre annuel Relations Banques-Clients réalisé par le cabinet Deloitte. Les experts tempèrent cependant : même en hausse, le taux de confiance reste très faible. La renégociation améliore le taux de confiance des clients De 60 % en 2015, le pourcentage de Français qui font confiance à leur banquier est passé à 65 % en 2016. Les analystes de Deloitte attribuent ce regain d’estime en grande partie aux renégociations de prêts immobiliers. En améliorant le pouvoir d’achat des propriétaires endettés, cette opération de plus en plus courante donne aux particuliers l’impression que leur banquier fait passer leur intérêt avant le sien. Et l’économie se chiffre souvent en dizaines de milliers d’euros, sachant qu’après des mois de baisse, les taux sont descendus sous la barre des 2 %, toutes durées confondues. Comme les nouveaux acquéreurs, ceux qui détiennent un emprunt en cours de remboursement peuvent tirer profit des conditions exceptionnelles actuelles. Rester dans la même banque en négociant un taux plus compétitif évite de nombreuses formalités, mais le gain est souvent moindre. Pour le maximiser, mieux vaut s’adresser à un établissement concurrent et faire un regroupement de crédits. Pour les banques, le geste permet de fidéliser le client sans perte importante puisque son propre coût de refinancement est nul, grâce aux taux négatifs de la BCE. D’ailleurs, certaines enseignes choisissent de proposer d’elles-mêmes des intérêts plus attractifs. Conseils pour réussir une renégociation avec sa banque Avant d’approcher son banquier pour une renégociation, il faut prendre le temps de se renseigner sur les taux pratiqués sur le marché et faire quelques simulations pour évaluer le gain potentiel ainsi que la différence si le client choisit un rachat de crédits à la place. Avec une différence de taux de 0,6 ou 0,7 point au moins, l’offre de la banque externe est généralement plus intéressante. Cet écart est nécessaire pour couvrir les pénalités de remboursement anticipé, qui correspondent à six mois d’intérêts dans la limite de 3 % du capital restant dû. Il faut également inclure les éventuels honoraires du courtier et les frais de dossier. Le total doit être comparé à celui de l’avenant au contrat de prêt. Pour ceux qui n’ont pas encore tenté leur chance, la période est propice, car les banques n’ont pas encore atteint les objectifs élevés qu’elles se sont fixés.