Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'expansion récente du marché du neuf ne se fait pas aux dépens de celui de l'occasion. Ces deux marchés apparaissent même comme complémentaires selon une étude récente de Cetelem. Le marché du neuf en hausse au début 2014 Ainsi, même si d'après le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA) les immatriculations sont en hausse dans le marché du neuf (+ 3 % sur les 5 premiers mois de 2014), celle-ci ne se fait pas aux dépens du marché de l'occasion qui enregistre quant à lui un léger rebond de + 0,8 %, selon le site spécialisé Autoactu. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'une grande partie des véhicules neufs sont appelés à être rapidement introduits sur le marché de l'occasion. D'ailleurs, le dynamisme du marché de l'occasion joue un rôle primordial dans celui du marché du neuf. En effet, les constructeurs vendent beaucoup aux loueurs de courte durée qui représentaient, toujours sur les 5 premiers mois de 2014,13 % des ventes dans le neuf. Ce chiffre est d'ailleurs en hausse de près de 8 % par rapport à la même période, l'année dernière. C'est du gagnant-gagnant pour les constructeurs comme pour les loueurs puisque la location sert de vitrine aux nouveaux modèles. Seuls revers de la médaille, ces occasions vieilles de seulement six mois entrent directement en concurrence avec les modèles neufs, ce qui peut contribuer à tirer leurs prix vers le bas. Les constructeurs semblent cependant bien s'en accommoder comme en témoigne l'essor de MOVE (My Opportunity for Vehicle E-sourcing) la plateforme de vente B to B du groupe PSA à travers laquelle il a réussi à écouler plus de 100 000 véhicules d'occasion entre sa création et mai 2014. Un marché de l'occasion toujours supérieur à celui du neuf Le marché de l'occasion reste actuellement trois fois supérieur à celui du neuf et selon les prévisions de Cetelem, cet état devrait continuer à prévaloir cette année même si ce marché affiche un recul constant depuis près de six mois (-7,6 % en mars, - 4 % sur la période). La crise contribue cependant à soutenir le marché des véhicules d'occasion – et donc par conséquent celui du crédit auto. En effet, les ménages, notamment les plus jeunes, cherchent en général à faire des économies sur l'acquisition d'un véhicule. Pour preuve, alors que l'âge moyen d'un acheteur de véhicule neuf est en moyenne de 52,4 ans, celui d'un véhicule d'occasion se situe 8 ans plus bas.