Les organismes de crédit américains devenus des Big Brother

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 16 décembre 2014 .
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Publié le mardi 16 décembre 2014 17:54 par la Rédaction Meilleurtaux

Aux États-Unis, les établissements spécialisés dans le crédit auto ont trouvé la parade pour éviter les mauvais payeurs. Ils ont décidé d’installer sur chaque véhicule un système de géolocalisation leur permettant de les contrôler à distance, et donc, de les immobiliser en cas de non-respect des échéances.

Un bon moyen de faire pression

À l’heure actuelle, quelques deux millions de véhicules embarquent ce dispositif aux Etats-Unis. Un GPS est ainsi installé sous le volant de chaque voiture, relié à un voyant qui va alerter l’automobiliste – l’emprunteur qui a contracté le crédit voiture donc – en passant au rouge à trois jours de l'échéance.

Le jour J, s’il n’a pas encore procédé au remboursement, il lui sera impossible de démarrer son véhicule.

Selon un responsable d’Auto Lenders System, le concepteur du système, le principe est simple : « Si vous ne payez pas votre facture, votre véhicule sera immobilisé. C'est comme les factures domestiques, si vous ne vous en acquittez pas, l'approvisionnement en eau, en gaz et en électricité seront coupés ».

Un système trop intrusif

Si l’on s’en tient aux avis de ses promoteurs, la mise en place d’un tel dispositif n’a que des avantages aussi bien pour les organismes de crédit, les concessionnaires que les emprunteurs.

En effet, avec un tel moyen de pression, les souscripteurs, en particulier les profils « à risque » réfléchiront à deux fois avant de s’engager, comme le témoigne cette acheteuse à crédit : « Moi je n’ai pas la possibilité de m’offrir un véhicule à crédit, mais là, le concessionnaire ne va pas prendre de risque, car je suis contrainte de payer ».

Cependant, certains emprunteurs estiment que les organismes de crédit et les concessions en abusent un peu trop. Une conductrice en a fait les frais récemment quand elle a dû faire face à une urgence. En effet, elle n’a pas pu emmener sa fille gravement malade voir un médecin puisque son véhicule fut immobilisé. « Ils contrôlent notre vie et on se sent désarmé » a-t-elle déclaré.