Le surendettement est en hausse en France, selon le rapport de la Banque de France publié le 8 décembre. Les personnes seules sont largement majoritaires sur les 64,4 % de demandes jugées recevables. Les personnes seules majoritaires dans les dossiers de surendettement En 2013, le nombre de dossiers de surendettement soumis aux commissions de la Banque de France s’élevait à 223 012, et l’institution en a déclaré 195 126 recevables, soit 87 %. L’étude de ces dossiers a permis de dresser le profil des personnes surendettées dans l’Hexagone. Les Français vivant seuls, qu’ils soient célibataires, veufs, séparés ou divorcés, sont toujours les plus représentés, avec 64,4 % des requêtes acceptées ; leur pourcentage n’a donc pas changé par rapport à 2012, mais il grimpe jusqu’à 75,8 % dès que l’on parle de « PROCEDURE DE RETABLISSEMENT PERSONNEL (PRP) ». La part des couples parmi les ménages en difficulté est estimée quant à elle à 35,6 %, et 50 % des requérants n’ont pas de personne à charge. Au sein des foyers surendettés, les tranches d’âge moyennes sont les plus représentées, avec 27,3 % pour les 35-44 ans et 26,1 % pour les 45-54 ans. Si l’on considère les CSP, la part des chômeurs représente 28,7 % des cas (en hausse de 1,8 point) entre 2012 et 2013 alors que la portion de salariés recule de 1,1 point, passant de 38,8 % à 37,7 %. Tous les types de crédits sont représentés dans les dossiers de surendettement Parmi les dossiers jugés recevables, on retrouve quasiment tous les types de prêts, avec une large part pour les crédits à la consommation, présents dans 86,6 % des cas, et dont le montant moyen atteint les 22 195 euros. Les emprunts immobiliers aussi ont augmenté parmi les dossiers jugés recevables, passant de 8,7 % en 2011 et 9,8 % en 2012 à 10,8 % en 2013. Aussi bien les prêts contractés pour le financement d’un logement que ceux destinés à la réalisation de travaux sont en hausse. En effet, les propriétaires sont de plus en plus nombreux à avoir du mal à faire face à leurs dettes, dont le montant s’établit à 103 151 euros. En dépit de la progression des propriétaires, les locataires dominent largement. Leur part se réduit cependant d’année en année, avec respectivement 0,5 point et 0,8 point de moins qu’en 2012 et 2011. À 77,8 %, le niveau de 2013 se rapproche des 78,2 % observés en 2004.