Depuis le 8 décembre 2014, la société de vente par correspondance n’est plus autorisée à proposer des crédits consommation en Suède. Selon l’Agence de la consommation suédoise, le distributeur français pousse les consommateurs au surendettement. La Redoute ne peut plus accorder de crédits en Suède Alors que des millions d’acheteurs suédois s’apprêtent à faire leurs courses de Noël, la nouvelle en a surpris plus d’un. Les autorités suédoises ont retiré à La Redoute son droit d’accorder en matière de crédit consommation. Le spécialiste de la vente à distance doit également s’acquitter d’une amende de 5 millions de couronnes, soit près de 540.000 euros. Cette décision fait suite au laxisme dont fait preuve l’enseigne française dans l’octroi de ses crédits. « La Redoute ne collecte pas de données suffisantes pour pouvoir estimer la capacité de chaque client à rembourser sa dette », explique l'Agence des consommateurs dans un communiqué. Les responsables suédoise lui reprochent ainsi de ne tenir compte d’aucun élément solide pour s’assurer de la solvabilité des candidats à l’emprunt. « De nombreux acheteurs risquent de tomber dans la spirale du surendettement en achetant du prêt-à-porter. On ne peut qu'être indigné lorsque des grandes entreprises ayant pignon sur rue s’accordent autant de libertés avec les obligations qui accompagnent l'offre d'achat à crédit », rappelle Cecilia Tisell, du bureau de l'ombudsman des consommateurs, qui a signé la décision. H&M, Grandvik ou Förskottslön : la liste s’allonge De son côté, le vépéciste français déclare qu’il va procéder à un contrôle de l’historique de crédit des acheteurs et fixer un plafond pour les nouveaux emprunteurs. Il a également fait savoir que les pertes liées au non-remboursement de ses crédits s’étaient maintenues à un « niveau stable et faible ». Par ailleurs, l’autorité de protection des consommateurs lui a reproché de ne disposer d’aucune information sur les revenus, les charges et les dettes de ses acheteurs. Quoi qu’il en soit, le distributeur français dispose de trois semaines pour faire appel. Cette affaire est loin d’être un cas isolé, puisque d’autres enseignes, à l’instar de H&M, de Grandvik, spécialiste du crédit rapide, de Förskottslön, une autre société de crédit, ont subi le même sort.