GE Money Bank, filiale du groupe General Electric, a annoncé son intention de se retirer du marché du crédit à la consommation et du crédit immobilier pour se concentrer sur la restructuration de créances hypothécaires et sur les crédits auto. Conséquence : elle va devoir supprimer 204 postes, et donc se séparer de près de 25 % de ses effectifs. Une réglementation trop contraignante Les difficultés auxquelles fait face GE Money Bank tirent leur source du durcissement des contraintes réglementaires encadrant le crédit à la consommation, depuis l’entrée en vigueur de la loi Lagarde, suivie de l’adoption de la loi Hamon. En effet, déjà la filiale de General Electric ne fait pas le poids face aux autres mastodontes présents sur le marché du crédit renouvelable, mais en outre, l'établissement peine à rentabiliser son activité ; et tout cela, conjugué à un renforcement de la réglementation sur ce produit, justifie pleinement ce désengagement. Sur le marché du crédit immobilier, l'effet de taille a une fois de plus joué en défaveur de GE Money Bank. Et dans un contexte de taux au plus bas, mais marqué par un volume de prêts qui tombe dans le rouge, l'établissement peine à trouver son souffle. GE Money Bank mise sur le marché auto La filiale de General Electric mise donc sur le léger frémissement du marché de l'automobile français pour se concentrer sur le crédit auto et redresser la barre. Elle espère également gagner en efficacité suite à cette restructuration, en concentrant notamment une partie de son staff opérationnel sur son site nantais. Cependant, il est bien évident que le retour à l'équilibre ne se fera pas sous peu. Ainsi, les résultats de cette année risquent d'être encore compromis, l'établissement devrait accuser des pertes sèches de quelques dizaines de milliers d'euros comme cela fut le cas au cours des trois dernières années. Pour rappel GE Money Bank avait déjà engagé trois plans de restructuration depuis 2010 afin de juguler ses pertes récurrentes. Au total, environ 250 postes ont été affectés, principalement au sein du réseau d'agences de la banque, dont les points de vente sont passés de 27 – il y a quatre ans – à seulement une dizaine.