Expertise dégât des eaux : les astuces indispensables pour bien gérer votre sinistre

Écrit par Laura P . Mis à jour le 12 mars 2025 .
Temps de lecture : 6 min

Une fuite sous l’évier, un ballon d’eau chaude défectueux ou une infiltration par la toiture déclenchent souvent l’intervention d’un expert d’assurance. La préparation de son passage, avec photos, justificatifs et mise en œuvre des mesures d’urgence, détermine le montant de votre indemnisation. L’expertise est systématique pour les sinistres dépassant 1 600 €.

Dégât des eaux : préparation avant l’arrivée de l’expert en assurance habitation

La prise de clichés s’impose dès la découverte des dégâts. Photographiez les zones détériorées et leur environnement immédiat. En parallèle, rassemblez tous les documents attestant de la valeur de vos biens : tickets de caisse, factures d’achat, bons de garantie. Si vous avez récemment rénové votre intérieur, les factures de travaux permettent d’établir avec précision le préjudice subi. N’omettez pas de conserver les factures des interventions d’urgence, notamment celle du plombier sollicité afin de stopper la fuite.

Processus de l’expertise après un dégât des eaux

Dès son arrivée, le professionnel entame une inspection des lieux. Il remonte à la source du problème. Pour ce faire, il analyse les marques d’humidité, examine les équipements suspects. Son diagnostic prend en compte de multiples paramètres :

• L’ancienneté des équipements.
• L’usure naturelle des matériaux.
• La nature des biens touchés.

Son attention se porte également sur les dommages collatéraux : apparition de moisissures, gonflement des boiseries sous l’effet de l’humidité. Il vérifie la conformité des installations aux standards actuels, et s’assure que les dégâts correspondent aux garanties souscrites.

Selon le service public, les honoraires d’expertise en matière d’assurance habitation débutent à 800 €. Ils peuvent dépasser 1000 € selon la complexité du sinistre, mais aussi en fonction de l’étendue des dommages. Pensez à examiner votre contrat d’assurance habitation. Certains couvrent les honoraires d’expertise, avec un plafond prédéfini.

Gestion du sinistre avant l’intervention de l’expert

Les heures suivant la découverte de la fuite ou de l’infiltration d’eau sont très importantes. L’objectif est double : limiter l’étendue des dommages, mais aussi maximiser vos chances d’être indemnisé. Prenons le cas d’une canalisation qui éclate sous un évier. Votre priorité est de couper l’alimentation en eau. Mettez ensuite rapidement à l’abri les objets encore préservés. Par mesure de sécurité, débranchez les appareils électriques, puis coupez le courant au tableau général si nécessaire.

Maintenez une ventilation efficace des espaces touchés pendant plusieurs jours avec fenêtres ouvertes, ventilateurs en marche. L’objectif est de diminuer les risques de moisissures ou de dégradation des matériaux. Attention toutefois à ne pas surchauffer la ou les pièces concernées. Une température excessive peut aggraver les dommages, notamment sur les revêtements en bois. Notez chaque initiative prise dans le but de préserver vos biens. Cette attitude responsable est appréciée lors de l’expertise.

Situations délicates dans la gestion d’un sinistre dégât des eaux

Un dégât des eaux mal déclaré peut vous coûter cher. Voici les pièges à éviter afin d’être sûr d’être remboursé.

Ne minimisez pas l’étendue des dégâts

Vous voyez une petite tache d’humidité ? Attention, ce n’est peut-être que la partie visible de l’iceberg. Une simple fuite sous l’évier peut en réalité avoir déjà endommagé les murs, voire atteint l’appartement d’à côté. Il vaut mieux signaler toutes les zones potentiellement touchées.

Soyez précis dans votre description

« Il y a de l’eau dans ma cuisine » ne suffit pas. Votre assureur a besoin de détails concrets. Par exemple : « Le 3 mars à 9h du matin, j’ai découvert une fuite au niveau du joint de mon robinet de cuisine. Elle a inondé le meuble sous l’évier ». Plus votre description est précise, plus le traitement de votre dossier sera rapide.

N’oubliez pas d’informer les bonnes personnes

Vous vivez en copropriété ? Prévenez immédiatement votre syndic. Vos voisins risquent d’être touchés ? Informez-les sans tarder. Oublier ces étapes peut compliquer le règlement du sinistre, mais aussi retarder votre remboursement.

Gardez les preuves des dégâts jusqu’à l’expertise

Ne jetez pas trop vite vos affaires abîmées. Sans ces preuves sous les yeux, l’assurance risque de réduire votre indemnisation, voire la refuser complètement. Évitez de faire des réparations définitives avant le passage de l’expert. Il doit pouvoir examiner l’origine exacte de la fuite.

Questions fréquentes sur l’expertise en cas de dégât des eaux

Quels documents fournir à l’expert lors de sa visite ?

Préparez un dossier regroupant :

• Votre police d’assurance.
• L’intégralité des clichés pris après le sinistre.
• Les justificatifs d’achat ou d’installation des biens touchés.
• Les devis de remise en état déjà obtenus.

Pour les objets de valeur, songez aux certificats d’authenticité ou aux estimations antérieures. Le constat amiable de dégât des eaux, s’il existe, complète votre dossier, de même que les factures des travaux d’amélioration réalisés avant l’incident.

Que faire immédiatement après un dégât des eaux ?

La réactivité s’impose : commencez par neutraliser la source du problème en fermant l’arrivée d’eau concernée, puis en isolant les circuits électriques des zones inondées. Avant toute intervention, prenez des photos/vidéos de la situation. Alertez sans tarder votre assurance habitation tout en prenant des mesures conservatoires : mise à l’abri des biens encore intacts, aération des espaces touchés. Dressez l’inventaire des dommages, puis commencez à rassembler vos justificatifs.

Comment se déroule l’expertise de dommage ?

L’intervention débute par l’identification de l’origine du sinistre, suivie d’un examen des zones impactées. L’expert effectue des mesures d’humidité dans les matériaux. Il peut recommander des analyses complémentaires si nécessaire. Son inspection englobe la vérification des installations, l’étude des circonstances au regard de vos garanties. Ces observations aboutissent à un rapport. Il sert de base à votre indemnisation.

Quelles sont les erreurs à éviter lors de la déclaration d’un sinistre ?

La première est une déclaration hors des délais légaux (5 jours ouvrés). Une description approximative des dommages et des réparations entreprises sans validation préalable de l’assurance habitation sont également à proscrire.