Les locations de courte durée sur des plateformes telles qu’Airbnb ont longtemps été considérées comme une activité particulièrement rentable, offrant aux propriétaires une flexibilité et des revenus complémentaires non négligeables. Cependant, le paysage est en train de se transformer radicalement. Prévues entrer en vigueur en 2025, de nouvelles réglementations fiscales viennent bouleverser un modèle économique qui avait fait ses preuves. Fin des privilèges fiscaux pour les locations de courte durée Les avantages fiscaux ont longtemps incité les propriétaires-bailleurs à louer leurs biens sur Airbnb. Cependant, cette aubaine touche à sa fin. La décision du gouvernement de supprimer ces privilèges va indéniablement réduire l’attrait de la location de courte durée. Lorsqu’ils se sont lancés dans l’aventure « Airbnb », les propriétaires ont été surtout convaincus par les généreux abattements appliqués sur les revenus générés. En effet, du moment que leurs recettes locatives restaient inférieures à 77 000 euros pour les logements meublés, un abattement de 50 % s’appliquait à toutes les sommes versées par leurs locataires (loyers, autres charges et provisions). ImportantToutefois, pour les revenus de 2025 (ceux à déclarer en 2026), les bailleurs verront leur avantage raboté, l’abattement passant alors à 30 %. En outre, pour continuer à en profiter, leurs revenus locatifs annuels ne devraient pas dépasser pas 15 000 euros. Même traitement pour les locations de chambres d’hôtes et de meublés de tourisme. Bénéficiant auparavant d’un abattement de 71 % avec un plafond de revenus fixé à 188 700 euros, elles n’auront plus droit qu’à 50 % de déduction, avec un revenu annuel plafonné à 77 000 euros. Des logements plus éco-responsables Dans la foulée de la réduction d’abattements, les meublés de tourisme se sont également vu imposer une contrainte supplémentaire : celle de se soumettre à un diagnostic de performance énergétique (DPE) et d’obtenir au moins un F dans un premier temps, puis un E à partir de 2028. La tâche sera encore plus rude en 2034, puisque tous les biens loués à des touristes devront être classés entre A et D. Avec ces nouvelles contraintes, il est primordial de vérifier si le contrat d’assurance habitation pour propriétaire couvre bien les risques liés aux travaux de rénovation énergétique. À retenir Les avantages fiscaux pour les locations Airbnb et chambres d’hôtes seront considérablement réduits à partir de 2025, avec des abattements diminués et des plafonds de revenus plus stricts. Les propriétaires doivent désormais respecter des exigences accrues en matière de performance énergétique, avec des seuils progressifs à atteindre d’ici 2034.