Le passage de la tempête Ciaran dans le nord-ouest de la France a provoqué d’importants dégâts. Il est recommandé aux foyers touchés de déclarer les sinistres à leur assureur sans plus attendre, en utilisant tous les canaux possibles. Elle a fait des ravages. La tempête Ciaran, qui a touché le quart nord-ouest de l’Hexagone dans la nuit du 1er au 2 novembre, a causé de nombreux dégâts : arbres tombés, toitures arrachées… Elle a également privé plus d’un million de foyers d’électricité en Bretagne et en Normandie, a annoncé Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Une période de déclaration des sinistres étendue Pour cause, selon Météo-France, les rafales de vent ont été exceptionnelles dans certaines communes, où de nombreux records ont été battus : 193 km/h à Plougonvelin (29), 171 km/h à Lanvéoc (29), 163 km/h à Landivisiau (29)… Alors que Météo-France a retiré sa vigilance orange pour vents violents jeudi 2 novembre au soir, une question demeure : qui va payer les pots cassés ? Une interrogation qui inquiète beaucoup de particuliers, qui ont cherché à joindre leur assureur. En vain, puisque submergés d’appels, certaines compagnies d’assurance ont laissé leurs assurés sans réponse. Si c’est votre cas, rassurez-vous. D’une part car, comme indique la fédération France Assureurs sur son site, « votre contrat habitation contient obligatoirement une garantie tempête qui couvre tous les dommages causés par le vent (chute d'arbre, toit endommagé ou arraché, mobilier détérioré par la pluie suite à un dommage de toiture, etc.) ». D’autre part, ne pas déclarer un sinistre dans les heures qui suivent sa découverte ne vous condamne pas à rester sans indemnisation. En effet, dans communiqué de presse du 2 novembre, France Assureurs a fait la déclaration suivante : « Au vu des circonstances exceptionnelles et afin d'accompagner au mieux les sinistrés, les assureurs étendent au-delà du délai habituel la période de déclaration des sinistres jusqu'au 1er décembre 2023, soit 30 jours après le passage de la tempête ». Pour rappel, habituellement, le délai de déclaration d’un sinistre est de 5 jours, ou 10 jours si l’état de catastrophe naturelle est reconnu par arrêté. Lettre recommandée, mail, déclaration en ligne... Les alternatives au téléphone Evidemment, moins vous tardez à effectuer votre déclaration, plus vite vous pourrez être indemnisé. Pour ce faire, le téléphone n’est pas votre seul recours. « Contactez sans attendre votre assureur par tous les moyens (lettre recommandée, téléphone, mail...) », rappelle France Assureurs. Chez certaines compagnies d’assurance, vous pouvez même réaliser la démarche sur internet. C’est notamment le cas chez la GMF. « Si vous êtes victime d'un sinistre suite à cet événement climatique, ayez le bon réflexe : déclarez votre sinistre en ligne. C'est simple, rapide et accessible 24h/24 », a déclaré l'assureur suite à la tempête Ciaran. Avant qu’un expert n’intervienne éventuellement pour constater les dégâts à votre domicile, prenez soin de lister les détériorations engendrées par la tempête, et prenez des photos qui attestent des dommages causés. Si vous avez dû réparer vous-même certains éléments de votre habitation (toiture arrachée, carreaux brisés...), ou fait appel à un artisan pour ce faire, conservez bien toutes les factures afin que ces frais puissent être remboursés par votre assureur. Sachez enfin que certains assureurs, tel qu’Axa, ont annoncé le versement immédiat d’une avance sur indemnité pouvant aller jusqu’à 1 500 euros, avec ou sans expertise. De son côté, le groupe Covea (marques MAAF, MMA et GMF) a affirmé avoir mobilisé des équipes pour prendre en charge l’indemnisation des dommages avec leur règlement immédiat sans expertise lorsque cela est possible.