Une assurance emprunteur est souvent indissociable du prêt immobilier octroyé par les banques. Malheureusement, son coût peut vite grimper en flèche pour les profils à risques. C’est le cas des adeptes de sports extrêmes. Pour les assureurs, ces loisirs représentent un risque accru d’accident et d’invalidité, ce qui les incite à appliquer des surprimes, parfois conséquentes. Sinon, ceux-ci sont en droit de refuser de couvrir l’emprunteur qui ne pourra pas ainsi réaliser son rêve de devenir propriétaire. Un surcoût pouvant atteindre +50 % Trouver l'assurance de prêt adaptée pour une personne sportive peut être compliqué. La liste des activités redoutées par les assureurs est longue, soit environ 300. Pour évaluer les risques sportifs, ceux-ci se basent sur les incidents annuels et disposent chacun de leurs propres critères. Par exemple, certaines compagnies ne voient pas d’un bon œil la pratique de sports dangereux, comme l’alpinisme, le parapente ou la plongée sous-marine. Pour ces activités, elles peuvent exclure quelques garanties du contrat. Selon le comité consultatif du secteur financier (CCSF) dans une étude dévoilée en 2022 sur les garanties de l’assurance emprunteur, cette clause peut pénaliser l’assuré qui serait exposé aux conséquences financières d’un éventuel accident non couvertes. Notre porte-parole Maël Bernier souligne que dans ce cas, le souscripteur a la possibilité de demander une surprime pour couvrir sa pratique sportive. Néanmoins, avec le rachat des exclusions de garantie (décès, invalidité et incapacité de travail), le coût de l’assurance risque d’exploser. De son côté, un autre expert du secteur estime que les cotisations pourraient grimper de +5 % à +50 %. Cette fourchette peut encore augmenter si le risque d’accident est très élevé. Comparer les offres Ces surprimes s’appliquent également aux sportifs professionnels et aux compétiteurs. Tout dépend de la fréquence et de l’intensité de la pratique. ImportantLe CCSF précise qu’un baptême ou une initiation ou une activité occasionnelle ne passeront généralement pas pour des sports à risque et seront donc couverts. Avant la souscription, l’emprunteur doit remplir le questionnaire de l’assureur sur le sport pratiqué. Il a intérêt à ne pas effectuer de fausse déclaration pour éviter la nullité du contrat. La compagnie va évaluer le niveau de risque d’accident en fonction de ses réponses. Pour trouver le contrat le plus adapté à son profil, l’assuré est encouragé à comparer les offres. Pour réduire davantage le coût de son assurance, il devrait informer son assureur de tout changement pouvant l’impacter comme l’arrêt d’un sport à risque. Il en est de même si le propriétaire commence une nouvelle activité alors que son prêt est toujours en cours au risque de devoir payer une surprime. À retenir La pratique de sports « à risque » peut faire grimper la facture de l’assurance emprunteur, voire priver le demandeur de certaines garanties. Les assureurs se montrent plus prudents dans la couverture de ces emprunteurs, car ces activités dangereuses représentent un risque accru d’accident et d’invalidité. Les emprunteurs ont la possibilité de racheter les exclusions de garanties, moyennant une surprime parfois élevée.