Pour réaliser des économies substantielles sur leur assurance de prêt, les consommateurs ont intérêt à choisir la délégation ou à résilier et remplacer leur contrat en cours. À partir du 1er janvier 2018, grâce à l’amendement Bourquin de la loi Sapin II, il sera possible de changer d’assurance à chaque date anniversaire du contrat. Des gains conséquents attendent tous les profils d’emprunteurs. Possibilité de résiliation annelle de l’assurance emprunteur Depuis le 1er mars 2017, les souscripteurs d’un nouvel emprunt immobilier peuvent changer d’assurance emprunteur à chaque échéance annuelle sans frais. La seule condition est de respecter l’équivalence des garanties entre la formule alternative et la couverture de groupe offerte par la banque. Important Cette faculté de résiliation annuelle sera étendue à tous les contrats en cours au 1er janvier 2018. Pour les emprunteurs, cette évolution réglementaire implique de nouvelles possibilités de souscrire une assurance individuelle à un tarif plus attractif. Si toutes les catégories d’emprunteurs sont potentiellement concernées, mais de manière inégale. Des économies conséquentes pour de nombreux profils d’emprunteurs Important Les jeunes actifs de moins de 40 ans non-fumeurs et n’ayant aucun souci de santé et jouissant d’une situation professionnelle stable ont le plus à gagner. Par exemple, selon une récente étude, un couple de trentenaires sous CDI qui a contracté un crédit de 250 000 euros sur 20 ans en janvier 2014 a décroché une assurance à 0,4 % par personne. L’année prochaine, en négociant un taux à 0,06 %, ils pourront réduire leur mensualité de 150 euros, soit un total de 27 550 euros jusqu’à l’échéance de leur prêt. Les seniors aussi peuvent alléger le coût global de leur emprunt. Considérons le cas d’un couple de plus de 60 ans ayant souscrit en janvier 2011 un prêt couvert par une assurance à un taux de 0,40 %. Même si celui-ci ne change pas, en optant pour une assurance individuelle, le montant de la cotisation est désormais calculé sur la base du capital restant dû au lieu du capital emprunté, comme cela se fait pour un contrat de groupe. L’économie potentielle à taux égal peut alors atteindre 3 000 euros, à raison de 75 à 100 euros par mois. Des gains aussi pour les personnes malades ou exerçant un métier « à risque » Alors qu’on pourrait les croire exclus des bénéficiaires de la délégation d’assurance, la même étude montre que les personnes ayant des problèmes de santé ou exerçant une profession « à risque » ont de bonnes chances de dénicher une assurance emprunteur moins onéreuse. Le « droit à l’oubli », en vigueur depuis le 14 février, a largement contribué à cette amélioration. Ce dispositif concerne les personnes ayant guéri d’un cancer ou d’une hépatite C depuis un certain nombre d’années, sans rechute. En étant désormais exemptées de mentionner leur ancienne maladie au moment de la demande d’assurance de prêt, elles peuvent obtenir une couverture à un tarif standard.