En 2014, la part des demandes d’assurance emprunteur par des personnes présentant un « risque de santé aggravé » était de 14 %, un chiffre stable selon les assureurs. En parallèle, les majorations de tarif appliquées pour cette catégorie d’assurés reculent. 14 % d’assurances emprunteurs AERAS accordées en 2015 La convention AERAS (pour « s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé ») permet depuis une dizaine d’années aux personnes souffrant d’une maladie grave de bénéficier d’une couverture adaptée pour accéder au crédit. Sous certaines conditions, cette convention limite le nombre de garanties exclues de l’offre, ainsi que le surcroît de prime à payer. Depuis la mise en place d’AERAS, la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) publie un rapport annuel sur les protections sollicitées au titre du dispositif. En 2014, 420 000 contrats ont été conclus, ce qui représente 14 % des 3 millions de demandes d’assurance emprunteur soumises pour décrocher un emprunt immobilier, un prêt professionnel ou un crédit à la consommation. Par rapport à 2012 et 2013, la proportion d’assurances AERAS se maintient, mais elle est légèrement supérieure à celles des années précédentes : 10 % en 2007, 11 % en 2009, 13 % en 2011. Hausse des couvertures décès, mais une minorité de garanties invalidité Preuve de l’efficacité de la convention, de 2001 à 2014, la part de demandeurs ayant trouvé une assurance incluant au moins la garantie décès est passée de 93,6 % à 96 %. Par ailleurs, ces couvertures décès sont de plus en plus nombreuses à être accordées sans majoration et sans exclusion de garanties. De 60 % en 2011, leur pourcentage a augmenté à 70 % en 2013 pour atteindre 72 % en 2014. Seules 27 % des propositions d’assurances émises en 2014 ont fait l’objet d’une majoration. Dans environ un cas sur cinq, les cotisations sont multipliées par deux, parfois davantage. Dans 55 % des cas, la surprime peut même dépasser de 50 % le tarif « standard ». Si le nombre de garanties décès octroyées est en hausse, pour les « incapacité - invalidité » (ITT et IPP-IPT), seulement 54 % des demandes déposées en 2014 ont donné lieu à une offre sans majoration ni exclusion de garantie. 11 % d’entre elles ont été rejetés pour raison médicale, 7 % ont été proposées avec surprime et 28 % étaient assorties de limitation de garanties, mais sans majoration. ImportantBien que peu reluisantes, ces statistiques sont nettement meilleures que celles de 2010, avec 50 % de réponses comprenant des exclusions ou limitation de garanties.