Selon un récent sondage d'un courtier en ligne, seuls 26 % des titulaires d'un prêt immobilier ont changé d'assurance, comme la loi sur la consommation leur permet depuis juillet 2014. Faire des économies en changeant d'assurance de prêt immobilier Depuis la loi Lagarde de 2010 réformant le crédit à la consommation, vous pouvez choisir librement l'organisme qui va assurer votre crédit immobilier, pourvu que les garanties soient au moins égales à celles que propose votre prêteur. Et depuis la loi Hamon, vous disposez de douze mois après la signature de votre contrat d'emprunt pour changer votre assurance emprunteur. Cette mesure s'applique aux prêts immobiliers émis depuis le 26 juillet 2014. Faire jouer la concurrence est en général bénéfique. Non seulement cela permet de faire des économies, allant de 20 % à 60 % du coût de l'assurance. Mais vous pourriez, par la même occasion, bénéficier d'une meilleure couverture, notamment en matière d'incapacité professionnelle. Sur la question épineuse de l'équivalence de garanties, banques, assureurs et associations de consommateurs se sont mis d'accord janvier dernier sur la mise en place d’une liste de critères. Ces derniers seront obligatoirement communiqués à chaque emprunteur pour comparer les couvertures de chaque contrat. À noter qu'en cas de recours à la délégation d'assurance, l'établissement prêteur n'a pas le droit de facturer des frais. Des motivations différentes parmi les sondés Réalisé auprès des visiteurs du site internet d'un courtier en ligne, le sondage révèle que les deux tiers des internautes interrogés connaissent cette possibilité de changer d'assurance de prêt immobilier. Mais la majorité (55 %) des sondés, ayant déjà signé leur contrat de prêt immobilier, ont préféré souscrire l’assurance proposée par leur banque par « manque de temps ». 16 % ont hésité « face aux démarches administratives » et 14 % ont reçu une réponse négative de leur banque. Sur l'ensemble des sondés, qu'ils aient déjà conclu ou non un prêt immobilier, 65 % « envisagent » de faire appel à un autre assureur. Mais 35 % ne veulent pas avoir recours à cette possibilité, dont 32 % par peur d'un refus de leur banque ; 16 % sont rebutés par les démarches administratives, à égalité avec ceux qui ignorent les procédures à suivre pour en bénéficier.