Le secteur de l’assurance de crédit est particulièrement dynamique depuis le début de l’été, soutenu par l’activité sur le marché du crédit. Dynamisme du secteur de l’assurance de crédit en 2015 Les lois Lagarde et Hamon en matière d’assurance de crédit peinent à être effectivement mises en application ; pour observer un réel changement, les espoirs reposent sur la nouvelle mesure applicable à compter du 1er octobre 2015, imposant aux banques de communiquer la liste de leurs critères d’équivalence de garantie ainsi que la remise à chaque potentiel emprunteur d’une fiche d’information standardisée. Malgré tout, le marché se porte bien, dopé par la reprise de la production de prêts immobiliers depuis le début de l’année et la forte hausse des rachats de crédits. Fin juin, les progressions respectives de la production et du nombre de nouveaux emprunts octroyés se chiffrent à 21 % et 15,1 %. L’afflux des demandes est essentiellement dû aux taux d’intérêt très faibles de crédits immobiliers après une chute continuelle pendant deux années et demie. Ainsi, de 3,08 % en décembre 2013, la moyenne est tombée à 2,01 % en juin dernier, un repli qui équivaut à 10 % de baisse des prix de l’immobilier dans l’ancien comme le neuf. Les rachats de crédits favorisent les contrats d’assurance de crédit individuelle Les rachats et renégociations de prêts aussi se multiplient. Selon les statistiques de la Banque de France, alors que seuls 27 % des propriétaires endettés se lançaient dans une telle opération en fin 2014, en mai ils sont 47 %. Or, lorsqu’un contrat de substitution est signé auprès d’une autre banque (rachat de prêts), l’assurance emprunteur change en conséquence. Le rachat de crédit favorise la souscription de contrats d’assurance crédit individuelle. Afin de maximiser les économies, les emprunteurs cherchent en effet une offre à la couverture mieux adaptée à leur profit à un tarif plus attractif. L’accompagnement des courtiers, précieux pour dénicher les meilleures propositions, est de plus en plus recherché. Ce montage financier explique en partie le manque de succès de la Hamon, qui autorise le changement d’assurance de crédit pendant l’année suivant la signature du prêt. Les ménages préfèrent la renégociation de l’ensemble de l’emprunt immobilier, option qui permet des gains plus importants.