Le Crédit d’impôt Transition énergétique (CITE) continue à porter ses fruits. Cela se reflète dans les statistiques avec une forte progression des travaux énergétiques, et plus particulièrement les changements de fenêtres. Un dispositif séduisant Le CITE a été mis en place afin d’encourager les ménages à réaliser des travaux d’économies d’énergie, comme l’isolation des combles, l’installation de chauffage écologique ou encore le remplacement des fenêtres. Son succès a dépassé toutes les attentes, à tel point que l’État a été contraint d’injecter 300 000 euros supplémentaires. Et si le dispositif a séduit peu de monde à ses débuts, il suscite aujourd’hui un intérêt croissant, un engouement qui va même au-delà des espérances du gouvernement. Dans un article récent, Europe 1 explique ainsi que le coût du CITE est passé de 1,4 milliard à 1,7 milliard d’euros. La preuve que les Français ont dépensé plus que prévu dans les travaux de rénovation énergétique. Une aubaine pour les professionnels Europe 1 nous apprend aussi que le CITE a permis de relancer le marché des fenêtres, sauvant ainsi des milliers d’emplois dans le secteur. Et avec le retour d’une conjoncture plus clémente, certaines entreprises ont même pu se remettre à recruter. C’est notamment le cas de la société K Line, implantée en Vendée, qui affichent désormais un carnet de commandes bien rempli : Nous devions décider très vite s’il fallait mettre en place une nouvelle usine pour assurer d’avoir la capacité de production nécessaire, déclare son dirigeant Bruno Léger, avant de poursuivre : et du moment où nous avons eu confiance sur les marchés, nous avons franchi le pas. La construction du bâtiment est presque achevée et nous allons commencer à installer les machines. Un succès mitigé Mais tous les secteurs ne semblent pas profiter du succès rencontré par ce crédit travaux énergétiques. Si l’isolation des combles et des toitures apparait comme une priorité pour les ménages français, on ne peut pas en dire autant pour l’isolation thermique des façades, qui est toujours à la traîne. Et pour cause, il s’agit le plus souvent de chantiers complexes, avec des dossiers difficiles à monter et des démarches longues et fastidieuses, constituant ainsi un frein pour les propriétaires. La ministre de l’Environnement Ségolène Royal ne s’avoue pas pour autant vaincue. Elle prévoit de rendre l’isolation des façades obligatoire en cas de ravalement.