Selon une récente enquête, deux tiers des offres de crédit conso dans les points de vente ne sont pas conformes à la loi encadrant ce type de prêt. Crédit conso : a-t-on le choix ? L’enquête de la CLCV, une association de consommateurs et d’usagers, a été réalisée dans 60 enseignes, sur toute la France. Sur les 200 « clients mystère » qui se sont présentés dans les points de vente, 68,5 % n’ont pas pu choisir une autre formule autre que le crédit à la consommation. Or, depuis 2011, les supermarchés, les enseignes spécialisées, comme tous les points de vente, ont l’obligation de proposer au client un crédit amortissable, limité dans le temps, et ce pour toute transaction à crédit dont le montant est supérieur à 1000 €. Plus de la moitié des dossiers de surendettement se rapportent à des problèmes de crédit renouvelable, ainsi la loi encadrant la distribution de crédit conso devait donner au consommateur l’accès à un crédit à un taux plus modéré. Le marketing du crédit conso Le crédit consommation est sans aucun doute un moteur important de l’économie, puisqu’il incite à consommer facilement en payant plus tard. Mais le taux d’intérêt pratiqué approche souvent les 20 %, alors qu’un prêt personnel classique se signe à un taux entre 4 % et 6 %. Les grandes enseignes incluent souvent cette réserve d’argent dans la carte du magasin, qui proposent également l’accès à des promotions et au célèbre « payez en trois fois sans frais ». Selon l’enquête, cette proposition a été faite dans 56 % des cas, et, bien souvent, le client ne se rend pas compte qu'il souscrivait un crédit renouvelable. Pour la CLCV, cette technique marketing du crédit gratuit ouvre la porte au surendettement et l’association demande à ce que les consommateurs puissent obtenir une carte de fidélité dans un point de vente sans obligation de crédit. Elle souhaite également que les contrôles sur l’application effective de la loi soient renforcés dans les points de vente, et les contrevenants sanctionnés.