Selon une récente étude européenne, c’est à partir de 2024 que rouler en voiture électrique devrait revenir moins cher qu’avec une voiture à essence. Voitures électriques versus voitures thermiques Commandée par le Beuc, le Bureau européen des unions de consommateurs, l’étude constate que les « courbes » de l’achat et de l’utilisation des voitures électriques et des voitures thermiques devraient converger durant la prochaine décennie. Pour établir sa comparaison, l’association a en effet étudié à la fois le coût d’acquisition du véhicule (hors frais de crédit auto), et le coût d’utilisation du véhicule sur toute sa durée de vie. Selon ses chiffres, c’est vers 2024 que le coût total de possession moyen (appelé TCO, Total Cost Ownership) d’une voiture électrique devrait égaler celui d’une voiture à essence. Et il faudra attendre 2030 dans le cas des voitures diesel. Aujourd’hui, les voitures électriques sont encore plus chères à l’achat, même s’il existe des primes pour l’abandon des voitures thermiques, notamment le bonus de 10 000 € qui va être étendu aux diesels de plus de 10 ans, contre 15 ans actuellement. Mais le principal problème de nos jours reste celui de l’autonomie, avec un réseau de bornes de recharge encore clairsemé et une durée de chargement qui dépasse largement la durée d’un plein d’essence. Les constructeurs misent sur l’électrique Face à des normes d’émissions de carbone de plus en plus strictes, de nombreux constructeurs font le pari de l’électrique et cherchent à réduire les coûts. C’est le cas, par exemple, de l’Américain Tesla, dont l’usine géante de batteries dans le Nevada, actuellement en construction, devrait permettre une réduction du prix des accumulateurs. De son côté, Volkswagen vient de déclarer sa volonté de devenir leader mondial de l’électrique avant 2025, cherchant à devancer Renault et Nissan actuellement en tête des ventes dans le monde. Même Toyota, le pionnier de l’hybride, a lancé un programme électrique tout en poursuivant son travail sur l’hydrogène. L’objectif général est de sortir une voiture de moyenne gamme avant la fin de la décennie, permettant de rouler plus de 500 km entre deux charges, et d’ainsi accroître les ventes qui ne dépassent pas encore 1 % des véhicules neufs dans le monde.