Des étudiants de 54 campus dans plusieurs villes canadiennes militent pour une éducation gratuite. Les propos de la présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants résument bien la situation, Bilan Arte : « Aujourd'hui, des étudiants passent à l'action parce qu'ils savent que l'éducation est un droit ». Les participants au rassemblement demandent une éducation postsecondaire entièrement subventionnée au collège et à l’université, où les étudiants ne seront pas obligés de supporter le surendettement étudiant et pourront se concentrer sur leurs études, et un salaire équitable pour les travailleurs et travailleuses des campus. Selon toujours Bilan Arte, les militants ont une vision d’une éducation sans droits de scolarité. Cette action est menée dans 36 villes par des étudiants de 54 campus. « L'éducation est un droit » La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants compte maintenant 650 000 étudiants dans le cadre de l’appel à une éducation postsecondaire publique. Depuis 2012, c’est la première fois que les étudiants organisent une journée mondiale d’action. Cette campagne, lancée en juin 2016, comprend aussi bien les étudiants du cycle supérieur que les étudiants étrangers. Ainsi, ces étudiants militent pour une adoption immédiate des mesures qui visent à éliminer les droits de scolarité, à augmenter l’aide financière versée aux étudiants autochtones dans le cadre du programme d’aide PAENP et à lutter contre l’endettement étudiant croissant. Cette campagne est la conséquence d’une succession de sous-financement partout au pays. En effet, aujourd’hui les droits de scolarité augmentent progressivement. Ce sous-financement a également conduit à un accroissement du nombre d’étudiants par salle de classe. Alors que les étudiants canadiens de premier cycle paient en moyenne 6 373 dollars et 6 703 dollars en cycle supérieur, les étudiants étrangers paient une somme 3.7 fois supérieurs à ces droits. Survol des périodes marquantes Entre l’année 2001 à 2014, les statistiques démontrent que les revenus en droits de scolarité dans les collèges ont enregistré une hausse de 214%, alors que les revenus dans les universités se sont vus triplés de 2000 à 2015. En 2012, l’endettement étudiant, pour un crédit sans justificatif, dans le réseau d’enseignement public état de 28 milliards de dollars, hormis les prêts personnels. En 2016-2017, 2 800 000 dollars de nouveaux prêts sont prévus, selon le programme canadien de prêts aux étudiants. Toujours dans cette même période, le gouvernement fédéral prévoit d’absorber 187 millions de dollars de dettes d’étudiants, qui ont manqué à leurs obligations. De 2013 à 2014, le gouvernement canadien a publié qu’environ 750 000 étudiants et diplômés remboursaient des prêts étudiants et plus de 234 000 dépendaient de l’aide au remboursement.