Après avoir dévissé pendant trois ans, le marché du crédit à la consommation se stabilise en 2014. Les professionnels tablent sur une reprise de l’activité. Crédit conso : légère reprise en 2014 Au terme de trois années de vache maigre, un léger frémissement de la production de prêt à la consommation est observé en 2014, soit une hausse de 1,2 % par rapport à 2013 à 35,4 milliards d’euros. « L’heure semble à la stabilisation, mais la production est loin d’avoir renoué avec ses dynamiques d’avant-crise, qui reste 22 % en deçà du pic historique de 2007, avec 10 milliards d'euros de crédits », explique Françoise Palle-Guillabert, déléguée générale de l'Association française des sociétés financières (ASF). En 2014, le taux de détention de crédit des ménages atteint 25,6 %, contre 33,8 % en 2008, dévoile l'étude de l'Observatoire des crédits aux ménages, rendue publique en janvier. La tendance pourrait se maintenir en 2015, même si le bilan des deux premiers mois n’est pas des plus impressionnants. En janvier, le nombre de crédits conso distribués a dévissé de 4,9 % comparé à la même période de l’année précédente, selon les statistiques de l’ASF. Dans ce tableau quelque peu pessimiste, les crédits auto affichent tout de même une belle progression, en hausse de 4,2 % par rapport à la même période un an plus tôt, tirée notamment par les locations avec option d'achat (LOA, +29,7 %). Mais les mauvais chiffres de janvier ont été plombés par les attentats de janvier à Paris, qui ont considérablement miné le moral des ménages, et donc la consommation. Les crédits renouvelables continuent de chuter « Les prévisions pour 2015 devraient être positives. Des signaux forts de reprise sont bel et bien là, mais la conjoncture reste fragile », commente Philippe Dumont, président de l'ASF et directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance. L’horizon semble se dégager et les ménages retrouvent progressivement leur confiance. Bref, les ventes redécollent. Quoi qu’il en soit, les lois Lagarde et Hamon, destinées à renforcer la protection des consommateurs, continuent de plomber le marché du crédit renouvelable. « Entre 2008 et 2015, la production de crédit renouvelable a fléchi de près de 40 % », indique l'ASF. Les crédits renouvelables ne constituent plus qu’un tiers de la distribution totale de crédits.