Les autorités new-yorkaises ont annoncé l’ouverture d’une enquête contre deux filiales américaines de Banco Santander, l’un des principaux fournisseurs de crédits auto aux États-Unis, soupçonnés d’avoir accordé indirectement des prêts « subprimes ». Banco Santander soupçonnée d’être complice de concessionnaires « peu regardants » La municipalité de New York a annoncé dans un communiqué avoir mené des investigations sur Santander dans le cadre d’une vaste enquête sur les pratiques des concessionnaires en matière de financement auto. En effet, outre-Atlantique, les concessionnaires automobiles servent d’intermédiaire aux banques – dans le cadre d’un partenariat donc – pour l’octroi de prêts auto. Ainsi, le DEPARTEMENT DE LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS (DCA) de New York soupçonne certaines concessions partenaires de la banque espagnole de « pratiques prédatrices illégales » en poussant certains consommateurs au profil fragile à emprunter en vue de l’acquisition d’un véhicule. Un cadre réglementaire strict Afin de mieux protéger les futurs acheteurs et éviter ainsi qu’ils ne prennent des risques inutiles, la municipalité de New York impose désormais aux concessionnaires une obligation d’information. Ils doivent donc leur présenter et détailler les différentes clauses financières liées à un crédit auto, en particulier les taux d'intérêt et les éventuels frais supplémentaires. Or, selon l'enquête préliminaire réalisée par la municipalité, certains concessionnaires ont manqué à cette obligation. Ces derniers auraient validé les demandes de financement auto de certains acquéreurs « à risque », tout en omettant de leur informer des éventuelles fluctuations des taux d’intérêt. À noter que cette enquête menée par la ville de New York concerne des ventes de véhicules d'occasion réalisées sur les trois dernières années et financées par des crédits auto accordés indirectement par Santander Consumer USA Holdings Inc. et Santander Consumer Funding.