Un Français fait parler de lui dans le monde financier outre-Atlantique. Avec Lending Club et son concept innovant de prêt entre particuliers, Renaud Laplanche vient empiéter sur le territoire des banques et des établissements de crédit. Lending Club, un concept simple qui séduit Surfant sur la vague du succès du crédit entre particuliers, Lending Club grappille très rapidement des parts de marché aux acteurs traditionnels. Son concept est simple et consiste à mettre en relation deux catégories de particuliers : ceux qui cherchent des fonds et ceux qui en possèdent et sont disposés à les prêter à un taux nettement inférieur à la moyenne du marché. Au passage, Lending Club perçoit une commission de 5 %. Le succès est immédiat pour cette société qui compte aujourd’hui quelque 600 salariés, tous basés aux États-Unis. Pour preuve, au cours du premier semestre, la plateforme a vu s’échanger 1,8 milliard de dollars et enregistre une progression de 125 %. Et avec un chiffre d’affaires réel de 87 millions de dollars, cette entreprise 100 % américaine, mais dirigée par un Français, intrigue autant qu’elle séduit. En effet, depuis sa création, l’entreprise a reçu au total 400 millions de dollars de différents fonds d’investissement américains et internationaux parmi lesquels figurent Google, Union Square Ventures, Kleiner Perkins Caufield & Byers, BlackRock, T. Rowe Price ou encore le russe DST Global. Une forte marge de progression pour Lending Club Et son fondateur n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, convaincu de l’énorme potentiel de développement de sa plateforme. En effet, l’importance du marché du crédit consommation outre-Atlantique est telle que l’ancien champion de voile table sur une croissance annuelle de l’activité de 100 %. Par ailleurs, les ménages américains, qui ont encore l’habitude de s’adresser à leur banque, ne connaissent pas forcément ce système et représentent une large cible potentielle. Une campagne de promotion s’impose donc comme une priorité, et pour cela, ce Montpelliérain d’origine a soumis à la fin de l’été sa demande d’introduction en Bourse auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission). Entre-temps, il a entamé le dialogue avec les autorités de la concurrence et les acteurs traditionnels, avec qui il veut développer des relations de partenariat. À terme, il prévoit de se diversifier en proposant d’autres types de prêts. À suivre…