Dans un contexte économique attentiste, les banques françaises ont présenté des résultats stables ou positifs, appuyés par l’expansion à l’international et la banque de financement et d’investissement. Baisse des provisions pour crédits impayés Les établissements français ont révisé à la baisse leurs provisions sur les crédits à la consommation et autres. La baisse a été plus marquée pour la Société Générale, soit plus de 40 % au troisième trimestre. On peut attribuer cette performance par une base de comparaison favorable. Pour rappel, la banque avait dû provisionner 200 millions d’euros en 2013 pour régler des litiges et des questions règlementaires. La BNP Paribas emboite également le pas, dont le coût du risque a reflué d’environ 9 % au troisième trimestre, contre 10 % pour BPCE et 8 % pour le Crédit Agricole S.A. Les filiales à l’étranger, hors Italie et Russie, ont également constaté une hausse de la qualité du crédit, particulièrement dans les pays émergents et dans le bassin méditerranéen. En revanche, la conjoncture économique actuelle pèse sur l’activité des banques. C’est ainsi que les revenus de la Société Générale ont régressé de 1,2 %, contre 2,2 % pour la BNP Paribas. Le Crédit Agricole a également fait les frais de la crise dont les chiffres d’affaires ont reculé de 4,5 %. Pour les BFI, les activités des taux ont été plus rentables Pour cette année, les banques de financement et d’investissement (BFI) ont réalisé de belles performances. Alors que les métiers des taux ont été à la traîne l’année précédente, on assiste à un retournement de la tendance et les activités d’action ont régressé. Les banques les plus ancrées dans ce métier, telles que BNP Paribas et Crédit Agricole, ont pu compter sur le « fixed income ». Cette hausse leur a permis de compenser les mauvais résultats sur les actions, notamment pour le BNP (-15 %). Par contre, la hausse des activités de taux a été faible pour la Société Générale (+ 1,4 %). Insuffisant donc pour compenser la baisse de performance dans les métiers d’actions qui accuse un net repli de -25,2 %. Jusque-là épargnées par les vagues de scandales qui ébranlent le secteur bancaire européen, les banques françaises ont révisé à la baisse leurs provisions pour litiges. À l'exception de Crédit Agricole qui a dû provisionner 65 millions d’euros, sans apporter plus de précisions.